COUP D’ASSOMMOIR
LE CO A ÉTÉ CHLOROFORMÉ SUR LES BASES DU JEU. TRISTE ET INATTENDU CONSTAT.
Aïe, aïe, aïe ! Cette défaite a fait mal à l’orgueil des Castrais. Le champion de France s’est fait cueillir à domicile par des Parisiens sûrs de leur plan de jeu. On crut à un moment, qu’il pourrait revenir à l’arraché en fin de match, mais il n’eut pas le loisir de pilonner la ligne adverse comme il le voulait quand il s’approcha de la zone de vérité. Une « pénaltouche » gâchée par Dumora, un ballon mal contrôlé par Radosavljevic petit côté, puis une kyrielle de situations confuses dont il sortit vaincu. Le nombre des pénalités quasi similaire en fait foi : le CO n’a pas pu imposer sa loi, malgré le soutien du public. « Avec ce ballon très glissant, et le vent, on savait que le match serait cadenassé. Nous étions prévenus. Le Stade français a fait son match, je ne sais pas si c’était un match exceptionnel et s’ils m’ont fait forte impression vu que nous, nous n’avons pas été bons. Mais nous n’avons pas su monter notre niveau d’exigence. Nous avons aussi souffert d’un manque de communication sous les chandelles, nous étions toujours deux au ballon » détaillait Julien Dumora, qui avait la lourde tâche de remplacer Benjamin Urdapilleta, blessé à un doigt. Une chose est sûre : avec ces conditions hivernales, ce n’était pas un cadeau de monter à l’ouverture face à un adversaire aussi bien préparé.
DES AVANTS DOMINÉS
Christophe Urios faisait la tête des mauvais jours, même s’il ne s’est pas dérobé à ses devoirs d’après-match. Il est venu commenter ce revers avec professionnalisme, même si son ton était celui de la contrariété : « On peut m’expliquer ce qu’on veut. Quand on est battu au niveau des avants à ce jeu, il n’y a plus grand-chose à espérer… » Il ne se réfugia pas derrière un quelconque fait de jeu, une maladresse où une décision de l’arbitre qui aurait fait basculer le rencontre. Cette défaite avait quelque chose d’inéluctable. « Je ne vois pas de tournant particulier, même si on peut penser que ça aurait pu tourner en notre faveur si nous avions marqué d’entrée de jeu. Mais après, on a bien senti que par la qualité de leur pack, ils nous mettaient sous pression et on n’a pas pu s’en sortir. »
Le Castres olympique a été pris sur les bases, son coach a martelé ce message. On eut supposé que dans la semaine, il saura expliquer à son cinq de devant qu’il n’a pas été à la hauteur, il parlera aussi à ses trois quarts qui ont été surclassés dans les réceptions de coups de pied. « On ne bascule pas sur la Coupe d’Europe de la meilleure des façons évidemment, car nous ne sommes pas contents. Mais on a été vraiment battus par meilleurs que nous. Regardez bien, nous n’avons jamais été en place, nous avons toujours couru après le ballon. » poursuivit-il d’un ton excédé. Mais on croit savoir que le coach champion de France nourrit des ambitions cette année sur la scène européenne. Les mises au point de la semaine risquent de le motiver encore plus.