Midi Olympique

LE LIÈVRE L’A EMPORTÉ

DANS LE DUEL DES MAL-CLASSÉS, LES BRESSANS ONT FAIT LA COURSE EN TÊTE. AVEC MAITRISE PENDANT UNE HEURE AVANT DE SUBIR LE RETOUR MASSICOIS. TROP TARDIF.

- Par Julien VEYRE

Le lièvre bressan s’est imposé devant la tortue massicoise (22-18). Mais les Burgiens se sont fait peur dans les dernières minutes du match. Ils ont tout d’abord mis l’investisse­ment et la déterminat­ion nécessaire­s pour prendre la main. Les Violets punissaien­t l’indiscipli­ne massicoise par le pied de Debrach (5/5) et jouaient bien une combinaiso­n au centre du terrain après touche pour un essai de Perrin. Cela leur permettait de voir s’éloigner la tortue massicoise dans le rétroviseu­r. « Nous sommes très satisfaits des 60 premières minutes, très cohérentes, confie l’entraîneur Yoann Boulanger. L’équipe a été capable de lancer le jeu et de se retrouver dans des situations très favorables. Nous avions mis l’accent sur la solidité défensive et nous avons eu de bonnes séquences dans ce secteur. La touche défensive a été bonne aussi. Il y a plein de points positifs sur lesquels s’appuyer. » Forcément, la suite a moins plu au coach bressan. Alors qu’ils menaient de 16 points à l’heure de jeu (22-6), les Burgiens ont complèteme­nt perdu le fil d’une partie jusqu’alors maîtrisée. Les Massicois marquaient deux essais en puissance et revenaient souffler sur la nuque d’un lièvre un peu apeuré, comme pris dans les phares d’une voiture en pleine nuit. « Nous nous sommes focalisés sur le résultat et avons un peu relâché, constate Yoann Boulanger. Mentalemen­t, nous sommes encore fragiles. » Pour lui, le délitement de son équipe à l’heure de jeu n’est donc « pas un problème physique ». Les Burgiens ont des pertes de rythme, dont se nourrissen­t leurs adversaire­s. « C’est peut-être un facteur mental », analyse le 3e ligne William Wavrin. Le demi de mêlée Grégory Maiquez dresse un constat similaire : « C’est l’exigence du Pro D2. On ne peut pas se permettre d’avoir des trous d’air car personne ne lâche les matchs. Nous devons faire mieux que cela et nous mettre à l’abri bien à l’avant. Mentalemen­t, nous devons être peut-être plus concentrés. »

Après 7 journées, le promu est encore dans une phase d’apprentiss­age. Mais il doit vite progresser et livrer un match plein sur 80 minutes. « Sur le contenu, nous sommes perfectibl­es et nous n’arrivons pas à tuer le match, convient le 2e ligne Cyril Veyret. Mais il faut retenir cette victoire avec 60 minutes très correctes. » La frustratio­n de la fin de partie laissera vite la place au soulagemen­t d’avancer grâce à ce deuxième succès. « Gagner nous fait du bien, cela nous permet d’accrocher les équipes qui sont un peu plus haut au classement », apprécie William Wavrin. Bourg est même revenu à hauteur du premier nonrelégab­le ■

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