DES CHANCES RÉELLES
LIMOGES - CRÉÉE EN 95, L’USAL FÉMININ AMBITIONNE DE REDEVENIR UNE PLACE FORTE. NON SANS MOYENS.
Les adeptes qui glorifient aujourd’hui le rugby féminin devraient avoir une pensée pour ceux qui ont porté contre vents et marées le combat de sa reconnaissance. Un certain Pierre Villepreux est de ceux la. C’est l’illustre technicien qui a créé en 1995 l’activité féminine au sein du club de Limoges et « Pierrot » a d’ailleurs assisté au premier match des Gazelles contre Lyon. Cette année, les Limougeaudes célébreront les 20 ans du titre de championnes de France de 2e division. Autrefois, en élite, des joueuses au palmarès conséquent telle Maelys Bonin qui fut capitaine de l’équipe de France, ont porté le maillot de l’USAL. C’est dire combien ce club est ancré dans son territoire. En acceptant l’invitation fédérale à rejoindre cette année l’élite 2, le club présidé par Michel Bernardeau a replacé les filles dans la lumière. La demi de mêlée Emma Faye mesure en leader la difficulté de la tâche mais l’enthousiasme de la compétitrice l’emporte : « Nous avons reçu le renfort de joueuses de fort potentiel et nous croyons en nos chances. Nous avons pu nous jauger face à Lyon en montrant de belles choses qui prouvent que nous avons les moyens d’exister. Nous gardons la tête haute et on espère se faire une place en élite 2. Puisque nous avons demandé de monter nous allons l’assumer. Je suis optimiste. »
LE SOUTIEN DE LA VILLE
Sur la lancée de la très bonne saison dernière, les Gazelles de Marie Larnaudie et Elsa Combroux ont vécu leur promotion comme une impulsion supplémentaire. Un projet de club est en place et il a reçu le soutien de la ville de Limoges et même du département. Vous l’aurez compris, la volonté est affichée de voir le rugby féminin s’ancrer dans l’élite. L’entraîneur Eric Laylavoix est à la manoeuvre et il veut croire que la synergie qui booste les féminines portera à terme de jolis fruits : « Aujourd’hui le club est sur la pente ascendante. Le tissu repose encore beaucoup sur l’Université de Limoges avec ses avantages et l’inconvénient d’un certain manque de continuité, mais nous sommes prêts à faire face à la nouvelle compétition. Il faut s’acclimater pour se maintenir à ce niveau. Nous devons démontrer que les filles peuvent venir jouer à Limoges où elles auront les moyens de réaliser leur double projet sportif et universitaire au sein d’une Université à taille humaine. » Emma Faye acquiesce volontiers.