Saint-Jean-de-Luz et Rouen savent voyager...
NANTES MALGRÉ LA DÉFAITE CONTRE TRÉLISSAC À DOMICILE CE WEEK-END, LE CLUB LIGÉRIEN SE MONTRE DE PLUS EN PLUS AMBITIEUX ET VISE LE PRO D2 D’ICI QUATRE ANS.
En trois saisons en Fédérale 1, le Stade nantais est passé de simple club anonyme à un statut de qualifiable. L’objectif annoncé par les présidents JeanMarc Allègre et Hervé Maura est de viser le Pro D2 au plus tard en 2022. Si penser au monde professionnel paraissait utopique il y a quelques saisons, le club s’est structuré au fil des années, tant sur le plan sportif, humain et matériel. Le point fort reste la formation. À chaque rencontre, Nantes présente entre cinq à dix joueurs issus du centre de formation sur la feuille de match, « l’ADN du club » que martèlent les coprésidents depuis leurs arrivées.
« NI STARS, NI MERCENAIRES »
Lors des précédentes saisons, les Ligériens n’avaient pas de profondeur de banc mais pour cet exercice, pas question de renouveler les erreurs du passé. « Nous avons fait un recrutement qualitatif mais aussi quantitatif tant pour les seniors que pour les moins de 23 ans. Pour nous, il n’y a pas que le niveau de jeu qui compte lors de l’intégration des joueurs dans le groupe mais aussi les valeurs que véhiculent ces derniers en dehors du terrain. C’est l’état d’esprit et une hygiène de vie. Le club est aussi une famille où les joueurs se sentent bien », souligne Hervé Maura avant de rajouter : « Depuis de nombreuses années, nous avons une stabilité au niveau du staff. Le trio Pierric Moison, Emmanuel Patte et Bertrand Guilloux apportent énormément à la cohésion du groupe. Ils sont chacun spécialiste dans leur secteur de jeu avec des exigences. Nous devenons de plus en plus professionnels et notre partenariat avec le CHU permet un meilleur suivi sur le plan médical. »
À Nantes, il n’y a pas de joueur star ni de mercenaire mais bien un groupe uni et sain malgré une concurrence sur les différents postes. Avec un budget de 1,7 million d’euros, le Stade monte en puissance et n’a pas fini de surprendre. Le directeur sportif Pierre Magimel confirme cette impression : « Nous avons passé un cap et on ne peut et veut plus se cacher. Cela passe par le maintien de notre niveau de jeu et être régulier dans nos performances quel que soit l’adversaire. Nous savons que désormais, nous sommes attendus lors de chaque journée. »
Malgré les deux défaites consécutives à Rouen et face à Trélissac, le Stade nantais reste bien camper sur ses positions et veut jouer un rôle important dans le championnat.