Midi Olympique

LA BONNE TRAJECTOIR­E

IL N’EST PAS ENCORE TRÈS CONNU, MAIS IL A MARQUÉ DES POINTS PRÉCIEUX POUR LUI ET POUR SON ÉQUIPE.

- J. P.

Le speaker du Parc Y Scarlets et les journalist­es gallois ont appris à prononcer son nom. Faut-il prononcer le « x » demanda même l’un d’entre eux. Avant de s’informer sur les éventuelle­s sélections de ce grand échalas que les coachs ont laissé pendant 80 minutes sur la pelouse et qui a marqué cet essai en faisant vingt mètres de course, libre comme l’air. Une trajectoir­e parfaite. L’ancien joueur de Bayonne a marqué son premier essai européen à Llanelli pour sa deuxième titularisa­tion dans cette compétitio­n. Il est sorti souriant et presque hilare de ce match très serré et très éprouvant, il nous a donné ses impression­s avec le sourire, tout heureux d’avoir marqué comme ça, en solo, comme lors d’une partie improvisée sur la plage entre potes. « Oui, ça s’est ouvert et j’ai trouvé ça bizarre, j’ai regardé à droite à gauche, pour voir si l’arbitre n’avait pas sifflé en-avant ? J’étais tout surpris d’aller marquer comme ça, sans opposition, après cette passe de Xavier Chauveau. »

UN CADRE EN TOUCHE

En juillet 2017, on se souvient d’un garçon pressé de questions sur la décision de quitter l’Aviron bayonnais ; son club de toujours pour tenter sa chance au Racing. Certains imaginaien­t qu’il aurait du mal à faire son trou avec tant de concurrenc­e. Il avait des qualités, mais pas de sélections chez les jeunes, pas de réputation énorme. Mais il était très fort en touche, chargé des annonces à Bayonne et la touche c’est le dada de Laurent Travers. Il a donc joué plus que prévu l’an passé jusqu’à la finale européenne (onze minutes) et visiblemen­t, c’est parti pour durer. Il a joué comme un vrai cadre à Llanelli : « La Coupe d’Europe, oui, c’est autre chose. C’est difficile à expliquer, même pour nous. Ça court beaucoup, il y a du rythme et c’est très tendu. Particuliè­rement aujourd’hui où tout s’est décanté sur des détails et ils ont tourné en notre faveur. » Il a conscience que le Racing a eu un peu de chance, mais tient à nuancer ce jugement un peu hâtif : « On peut toujours dire qu’il y a une part de réussite, mais je pense que nous avons surtout montré du caractère pour revenir dans la partie après des périodes de domination adverse. Et si nous avons marqué à la 40e et à la 77e, ça veut peut-être aussi dire que nous étions bien préparés physiqueme­nt. Nous étions en mesure de mieux finir que nos adversaire­s. »

Les supporters déçus des Scarlets ont bien dû l’admettre comme ils conservero­nt le souvenir de sa longue silhouette sprintant avec facilité vers une tribune hélas vide d’un stade trop grand. Le prochain, on l’espère, sera plus chaleureux. Il mérite bien ça pour avoir fait le bon choix.

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