MASSY PREMIÈRE
Presque deux mois sans la moindre victoire, sept matchs pour sept défaites et seulement deux minuscules petits points de bonus défensifs empochés: le parcours du RC Massy Essonne ressemblait, jusqu’à vendredi soir, à un long chemin de croix. Un parcours menant tout droit vers la fin du monde professionnel et un retour vers la Fédérale 1. Mais c’est bien mal connaître les ressources des banlieusards franciliens. Et quoi de mieux qu’un ancien pensionnaire de Top 14, fraîchement relégué, pour s’offrir une première victoire? Vendredi soir, les Massicois se sont tout simplement offert le scalp d’un CA Brive incapable de lutter ni dans le combat, ni dans l’intensité. Baptiste Delage et ses partenaires ont affiché une détermination sans faille, un état d’esprit aux antipodes d’une équipe qui s’avoue déjà condamnée.
Avant la rencontre, les Corréziens possédaient 21 points d’avance au classement sur les joueurs de Didier Faugeron et pointaient à la troisième place du classement. C’était le choc des extrêmes. Et le début de rencontre ne faisait que confirmer le constat chiffré. Moins de deux minutes de jeu et le Briviste Mathieu Ugalde transperçait déjà (trop) facilement la défense de Massy (0-7). Seulement, un vent de révolte a soufflé sur le stade Jules-Ladoumègue. À l’exception de ces deux premières minutes, les
Brivistes n’ont pas existé. Ils ont été étouffés, asphyxiés, emportés par une équipe désormais en mode « survie » qui ne lâche rien. Un exemple ? Alors que la sirène venait de retentir, Massicois et Brivistes se disputaient une dernière mêlée devant les poteaux essonniens. Peu importe l’issue, le RCME tenait sa première victoire de la saison. Mais les Banlieusards mettaient un point d’honneur à ne pas concéder d’essai et à priver le CAB d’un bonus défensif. Avec une franche réussite et beaucoup de coeur. Évidemment, Massy n’est pas tiré d’affaire. Tant s’en faut. Le plus petit budget de
Pro D2 compte toujours huit points de retard sur Aurillac, premier non relégable. Mais il a envoyé un signal fort à ses concurrents et à tous ceux qui se déplaceront dans l’Essonne avec l’ambition d’une victoire: non, Massy n’est pas mort.