LE VERRE À MOÎTIÉ PLEIN
MALGRÉ UN DEUXIÈME ACTE BIEN MOINS ACCOMPLI, LES HAUT-GARONNAIS ONT RÉUSSI À RETROUVER LE CHEMIN DU SUCCÈS, PRIMORDIAL ET SALUTAIRE. ILS PEUVENT POUSSER UN PETIT OUF DE SOULAGEMENT.
Les Columérins ont donc réussi là où dernièrement ils s’étaient cassé les dents. Non sans mal, certes, mais avec une opiniâtreté et une abnégation belles à voir. De quoi combler au moins le temps d’une soirée les supporters présents dans les travées de Bendichou. La délivrance est donc venue, une fois n’est pas coutume, d’une dernière mêlée consécutive à un en-avant de Charly Trussardi à l’approche des 22 mètres Haut-Garonnais. Une mêlée de sauvetage diront certains, une réponse significative, « souveraine », diront d’autres. Dont le manager Olivier Baragnon.
COLOMIERS PROVOQUE… DANS LE JEU
Dire que Colomiers, abstinent dans la victoire dernièrement, attendait de retrouver le goût du succès n’a rien de tronqué. De quoi donner le sentiment du devoir accompli au capitaine Romain Mémain. Le deuxième ligne historique de la Colombe a cette foisci su garder ses nerfs avec les Biterrois - contrairement à février dernier où il avait été expulsé- qu’il n’avait plus battus depuis presque deux ans. Il a surtout livré une partition ô combien juste, à l’image de son contre en touche à la 44e. L’un des trois ballons subtilisés par l’alignement bleu foncé à son rival rouge et bleu. La touche comme la mêlée - récompensée par quatre pénalités sur huit introductions propres et une sur introduction adverse - ont répondu présentes. « Nous avons respecté nos promesses sur l’engagement et les basiques. Je suis content car nous avons mis des actes sur des paroles. C’est la grosse satisfaction », analysait Mémain. Qui n’oubliait pas, aussi, de féliciter les initiatives prises par les siens lors du premier acte ainsi que l’application défensive, contre le vent. « On a joué, on a provoqué, c’est ultra-positif », glissaitil. Pourtant, malgré cinquante premières minutes rondement menées, Colomiers « a peut-être un peu fléchi physiquement » face aux vagues biterroises terriblement denses. Ces mêmes vagues ont fait ressurgir au fil de la seconde période le spectre d’Oyonnax, pas totalement exorcisé. « On s’enlise dans nos temps faibles et c’est récurrent. Il faut avoir confiance en notre jeu », pointait quant à lui Julien Sarraute, entraîneur des arrières de l’USC. « Il y a un quart d’heure, vingt minutes où nous avons flanché. Il faut le gommer » relevait Mémain. Le deuxième ligne expérimenté ne regrettait toutefois pas la perte du bonus offensif. « Avant le match, j’aurais signé des deux mains et des deux pieds pour ce résultat. Je n’ai envie de ne retenir que le positif. Nous avons passé des dernières semaines un peu dures. Il fallait rebasculer, savourons. » Et comment !