AVEC LEURS MEILLEURS VIEUX
AVEC UNE ÉQUIPE TRÈS EXPÉRIMENTÉE, LES MONTALBANAIS ONT ASSURÉ L’ESSENTIEL EN DISPOSANT D’UNE ÉQUIPE BRESSANNE REMANIÉE. LE POINT DE BONUS OFFENSIF FAIT DU BIEN MAIS LE JEU DE L’USM MANQUE ENCORE DE PRÉCISION.
Treizièmes au coup d’envoi avec treize maigres points au classement, les Montalbanais n’avaient d’autres choix que de s’imposer, vendredi soir, face à une équipe de Bourg-en-Bresse promue qui, aussi improbable que cela puisse paraître en début de saison, naviguait dans les mêmes eaux que l’USM (15e, 10 points). Si tout ne fut pas parfait, les joueurs du duo Lafond — Dubois ont rempli leur mission en s’imposant 37-19, quatre essais à un, bonus offensif à la clé.
Pour ramener ces ambitieux Bressans à la raison, Montauban a fait le choix de l’expérience en alignant une équipe à la moyenne d’âge (très) élevée de 31 ans. Au sein du XV de départ, seuls quatre joueurs (Maxime Salles, 21 ans ; Aviata Silago, 25 ans ; Jérôme Bosviel, 28 ans ; Stéphane Munoz, 27 ans) étaient âgés de moins de 30 ans. La bonne nouvelle ? La stratégie s’est avérée payante et la maîtrise, le vice et le surplus de puissance des Montalbanais ont fait la différence en fin de match lorsque la jeunesse bressane a fini par rompre. Les « vieux » montalbanais ont tous été très bons. Le huit de devant composé du doyen Elvis Tekassala (37 ans), « Pellow » Van der Westhuyzen (34 ans) et Benoît Zanon (33 ans), des deuxième ligne Pierrick Esclauze (33 ans) et Claude Dry (32 ans), des troisième ligne Jacques Engelbrecht (33 ans), Amédée Domenech (34 ans) et Stéphane Munoz (27 ans) a mis son homologue au supplice, en mêlée fermée notamment. Vungakoto Lilo, le plus âgé des troisquarts (35 ans) a montré qu’il avait encore ses jambes de 20 ans en inscrivant un essai et en se démultipliant en défense… Yan RuelGallay (30 ans) et le centre Waisale Sukanaveita (34 ans) furent aussi très actifs, même s’ils eurent moins de réussite que leur homologue tonguien Lilo.
UNE SÉRIE TERRIBLE À VENIR !
Les titulaires ont usé avant que les remplaçants ne terminent le travail de sape. Clément Briscadieu, Serge Sergueev, Junior Maninoa ont contribué à la prise de pouvoir de l’USM après l’heure de jeu et que Jordan Rochier (68e) puis Jérôme Bosviel (70e) ne libèrent les Sapiacains, leur offrant un bonus offensif bienvenu à ce moment de la saison.
Ces cinq points font un bien fou mais ne doivent pas griser l’USM. Il reste encore beaucoup de travail comme en témoignent les nombreux en-avant et les mauvaises transmissions qui gâchèrent in extremis des actions très bien construites qui auraient dû permettre à Montauban de tuer le match beaucoup plus tôt. On pense notamment à cette passe d’Aviata Silago après un mouvement d’école de toute la ligne de trois-quarts, envoyée dans les tribunes alors qu’il y avait un trois contre un imparable à négocier.
Il faut désormais se concentrer sur un terrible troisième bloc, qui verra Montauban se déplacer à Brive, à Nevers et à Vannes, et recevoir Bayonne. La semaine de repos va faire du bien pour régénérer les corps et les esprits avant de repartir au combat pour un enchaînement qui pourrait conditionner la suite de la saison sapiacaine…