SUR LES CHAPEAUX DE ROUES
LES FILLES DE L’ESSONNE ONT TRÈS BIEN DÉBUTÉ LEUR CHAMPIONNAT. ELLES ONT PROFITÉ D’UN ÉLARGISSEMENT DE LEUR EFFECTIF ET DE LA RÉORGANISATION DU CHAMPIONNAT.
Une victoire acquise à Béziers avec un bonus offensif contre les représentantes d’un club de Fédérale 2, et un succès sec remporté à domicile face à Bruges-Blanquefort, ont tout de suite porté les filles de Chilly-Mazarin à la troisième place de leur championnat en Élite 2.
Leur formation classée cinquième de la phase régulière à la fin de la saison dernière, habituée du ventre mou à la lisière de la qualification, a complètement profité de la réorganisation du championnat féminin. Maintenant que les leaders de feu l’ArmelleAuclair ont été poussés dans cette Élite 1 gonflée à seize équipes, elles semblent en mesure de s’installer à leur place en Élite 2. Aux côtés du Lou et de La Rochelle, deux sections féminines financées par les clubs professionnels du Top 14, avec leur petit budget global d’une soixantaine de milliers d’euros, les Essonniennes sont devenues par ce démarrage des petits poucets qui carburent au super. L’intersaison les a servis aussi.
HUIT RECRUES
Dans ce club où la pyramide de la formation n’a pas encore atteint son rendement - une seule cadette montée en équipe seniors cette année - des filles de l’extérieur sont venues nourrir cette dynamique depuis le Racing (deux joueuses), le Stade français (une joueuse), et même depuis Orléans (une joueuse). En tout, sur les huit arrivantes, « 90 % d’entre elles jouent en Élite 2. C’est un beau score pour nous, estime Alex Navarro, entraîneur devenu manager, et qui a reçu dans son staff l’apport du pilier d’Orsay Stéphane Petoaki. À quoi s’ajoute la progression de nos jeunes joueuses de notre ligne de trois-quarts, qui se sont hissées du niveau d’excellence de la division, et même un peu au-delà je pense ».
Derrière la demi de mêlée et capitaine Adrienne Queverlot, les Boulard, et autre Janin ont pris de la bouteille. Leur réussite estelle durable ? Et jusqu’où iront-elles ? Ici le rêve intégral, la réussite totale qu’impliquerait une montée en Élite 1, devient une petite chimère quand elle est confrontée à la réalité des moyens limités de la section. « Mais nous allons tout mettre pour tenter de renverser la hiérarchie dominée par les sections des clubs pros, dit Alex Navarro. Nous voulons forcer la chose. Nous travaillons dur pour cela. Et qui sait ce qui se passera ? »