Midi Olympique

Nîmes change de braquet

APRES QUATRE SUCCÈS ET UN NUL EN SIX MATCHS, LE CLUB GARDOIS SIGNE UNE ENTAME DE SAISON EN ADÉQUATION AVEC SES NOUVELLES AMBITIONS.

- Par Olivier GAGNEBIEN Vainqueur de Céret à domicile, les Nîmois réalisent un excellent début de saison.

Quart puis huitième de finaliste du Jean-Prat ces deux dernières saisons, après avoir connu une double rétrograda­tion il y a sept ans, jusqu’à tomber dans l’anonymat de la Fédérale 3, Nîmes est en train de relever la tête sans pour autant se hausser du col. Après deux accessions en quatre ans puis deux saisons de Fédérale 1, il entend poursuivre, de façon raisonnée, sa croissance sportive, économique et structurel­le avec un nouveau projet de club « Nîmes 2023 ». « Nous sommes en train de nous profession­naliser, de mettre en place une organisati­on plus structurée et plus rigoureuse », énonce le patron du club, Olivier Bonné. « L’idée est de casser nos codes de fonctionne­ment, d’amener un nouveau discours, une nouvelle méthode et une autre approche du rugby, avec ce projet collectif ambitieux. Nous changons de braquet avec la volonté de construire un vrai club structuré de Fédérale 1 et de coller au cahier des charges du Pro D2 pour être, éventuelle­ment, prêt à y accéder d’ici cinq ans. »

AMBITIONS RAISONNÉES

Mais pas question de délier, plus que de raison, les cordons de la bourse pour réussir cette mue. Olivier Bonné y veille scrupuleus­ement. À Nîmes, on n’oublie pas d’où l’on revient. Il n’y a donc pas de mercenaire, pas de contrat profession­nel, mais un cercle de copains. Ici la star, c’est le collectif et le budget flirte, comme la saison passée, avec un peu moins de 1,5 million d’euros. À l’intersaiso­n, du côté du stade Nicolas-Kaufmann, on a conservé son noyau dur, un mélange de jeunesse et d’expérience, tout en réussissan­t à attirer dans ses rangs quelques forces vives passées par le Top 14 ou le Pro D2. On est surtout allé chercher un nouvel entraîneur et manager sportif, Armand Mardon,

Photo Eric Catarina passé, comme directeur, par le centre de formation du Stade rochelais où il s’est nourri des principes de jeu de Serge Milhas et de Patrice Collazo, puis de Brive. Au fond de ses poches, le technicien a, aujourd’hui, les clés de la maison rouge et verte pour amener son champ de compétence­s, ses principes de jeu, une nouvelle impulsion et permettre au club de boucler cette troisième saison de rang en Fédérale 1 « entre la 3e et la 6e place, c’est-à-dire jouer la phase finale et le Yves Du-Manoir ». Seule certitude, Fleurance, Graulhet, Narbonne et Céret sont tous repartis de Kaufmann sans avoir pu arracher le moindre succès.

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