À L’ARRIÈRE C’EST LE CHANTIER

L’ANCIEN BUGISTE N’A PAS DONNÉ GRANDE SATISFACTION À L’ARRIÈRE FACE À NEWCASTLE. UN POSTE OÙ PATRICE COLLAZO NE TROUVE PAS LA BONNE FORMULE.

C’est le poste qui symbolise peut-être le mieux, les lacunes toulonnaises de cette première partie de saison : pour la tunique floquée du numéro quinze, Patrice Collazo n’arrive pas à trouver la bonne formule ! Hugo Bonneval (trois matchs), l’Australien Jonah Placid (deux), Filipo Nakosi (un), le tout jeune Mathieu Smaili (un). Tous se sont succédé sans succès. Ce dimanche, c’était au tour de Daniel Ikpefan de s’essayer au fond du terrain. Sans réussite. L’ailier de formation venu d’Oyonnax à l’intersaison n’a pas eu les bons ballons de relance qui lui auraient permis d’exprimer sa pointe de vitesse. Non, on a plutôt vu ses erreurs de placements en défense, ou encore la faute commise en position de dernier défenseur sur Sinoti Sinoti sanctionné d’un carton jaune et d’un essai de pénalité ! Ikpefan n’est pas un arrière, et cela s’est vu. « Avec le vent cela a été compliqué. De toute façon, il faut un temps d’adaptation à ce poste. Cela n’a rien à voir avec celui d’ailier. Il faut avoir l’habitude de ce placement », glissait Ikpefan, l’une des rares recrues toulonnaises avec le troisième ligne Stéphane Onambélé à avoir pourtant donné satisfaction depuis le début de saison.Aura-t-il une nouvelle chance à Édimbourg ? Bonneval, entré en fin de match, a amené un surplus de dynamisme et, au moins, il évolue régulièrement à ce poste...

TOULON AVAIT POURTANT LA SOLUTION…

Pourtant, Toulon et Patrice Collazo avaient la solution à l’intersaison. Le président Mourad Boudjellal avait obtenu l’accord du Springboks Andries Coetzee (12 sélections), un pur arrière, et buteur précis de surcroît. Mais au moment de signer le contrat, le RCT fit volte-face. Officiellement parce qu’avec Tuisova, Savea, Pietersen, Ikpefan, Bonneval, Nakosi, il avait du monde pour couvrir le triangle du fond du terrain. « Ce n’était pas le choix prioritaire de Patrice Collazo donc on a refusé l’offre de Coetzee même si c’est un très bon joueur. Mais ce n’est pas ce que Patrice Collazo souhaitait derrière », indiquait même le président toulonnais à la fin juin. Pas sûr qu’aujourd’hui, il ne regrette pas son choix. Il se serait peut-être compliqué sa gestion des quotas de Jiff en Top 14 mais, sportivement, il s’assurait une vraie option à ce poste.