Midi Olympique

ALLÔ LA TERRE !

FLAMBOYANT­S VAINQUEURS DU LEINSTER, LES STADISTES DOIVENT REVENIR À UNE AUTRE RÉALITÉ, CHEZ UNE LANTERNE ROUGE QUI VA JOUER SA SURVIE.

- Alban Placines en est conscient, il faudra continuer le travail de fond : « Le piège serait de tomber dans la facilité. » Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

L’euphorie était contagieus­e au coup de sifflet final, dimanche dernier, quand le Stade toulousain s’est offert le champion d’Europe en titre. Et il n’y a qu’à observer les retrouvail­les du groupe mercredi matin sur les terrains annexes d’Ernest-Wallon pour comprendre à quel point ce coup d’éclat avait favorisé une ambiance joyeuse (même si sérieuse). « Cela amène forcément de la confiance et de la bonne humeur », convient Alban Placines. « C’est plus facile, en général, de démarrer une semaine après une victoire, ajoute Selevasio Tolofua. Surtout quand c’est contre une grosse équipe comme le Leinster. » Mais Placines de prévenir : « Le piège serait de tomber dans la facilité. Le groupe est arrivé à produire un tel match parce qu’il a beaucoup travaillé. On doit continuer sur cette lancée. »

En ce sens, la priorité était de régénérer les corps, évidemment marqués après une débauche d’énergie immense durant l’intermède européen. Surtout que seuls six jours séparent la réception du Leinster le déplacemen­t à Perpignan.

Du coup, les joueurs étaient mis au repos complet lundi et mardi. « C’était bien d’avoir deux jours de récupérati­on », avoue le flanker. Un besoin, autant qu’une évidence. Qui plus est quand l’effectif est amputé d’une dizaine de membres, entre blessures et suspension­s… « La fin de semaine a aussi été allégée, explique Servat. Le but est de retrouver de la fraîcheur. »

Mais les Stadistes ne doivent pas Photo M. O. - D. P. rebondir que sur le plan physique. Mentalemen­t, il n’est jamais évident de passer d’une compétitio­n à l’autre. Là, ce sera d’un univers à un autre, du favori de la Champions Cup à la lanterne rouge de Top 14. Gare au retour sur terre.

« SI C’EST POUR PERDRE DERRIÈRE… »

Ainsi, les troupes rouge et noir ont cherché ces derniers jours à vite basculer sur la virée catalane du week-end. Car tous les concurrent­s directs des Toulousain­s qui se sont rendus à Aimé-Giral y ont gagné. Eux seraient donc bien inspirés de les imiter. « On a de suite dit qu’il fallait switcher (sic) sur le championna­t, affirme Tolofua. On doit garder la même intensité que sur les deux derniers matchs. » Malgré les problémati­ques actuelles qui restreigne­nt les possibilit­és pour composer une équipe compétitiv­e, il serait en effet dommage de ne pas poursuivre l’embellie. Sofiane Guitoune sur la même longueur d’ondes : « Maintenant que nous avons montré de si belles choses en Coupe d’Europe, on ne peut pas se permettre de baisser le pied. C’est bien, on a battu le champion d’Europe mais si c’est pour perdre derrière… C’est un match référence, à continuer de rester sur cette voie. Il faut évoluer au même niveau contre une formation qui va jouer sa survie. »

Et éviter toute forme de décompress­ion. « Nous ne manquerons de respect à personne, promet Servat. Le rugby reste un sport de combat et, si on ne respecte pas notre adversaire, il y a de fortes chances de passer à côté. Cela ne fait pas partie des habitudes de la maison. »

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