INVESTIR À L’EXPORT
POUR LA TROISIÈME FOIS LE CLUB DE L’AIN DÉBUTE UN BLOC EN DÉPLACEMENT ET CELUI QUI S’OUVRE À NEVERS LUI RÉSERVE TROIS VOYAGES.
On le sait, la sécheresse a pour conséquence la baisse du niveau des nappes phréatiques mais il semblerait qu’elle contribue, dans un phénomène inverse, à faire grimper le taux de fréquentation de l’infirmerie oyonnaxienne. « Les joueurs sont habitués à la souplesse du synthétique mais en déplacement ils sont confrontés à des terrains qui sont de plus en plus durs » constate Adrien Buononato en dressant une liste de joueurs confrontés à des problèmes de pubalgie comme Tim Giresse, absent pour le déplacement à Nevers, ou d’adducteurs comme Phoenix Battye ou Etienne Herjean, incertains. Trouver des solutions pour résoudre cette problématique, ou du moins en atténuer les effets, fait partie d’une approche globale de la maîtrise des voyages sur laquelle Oyonnax Rugby entend désormais travailler. « Nous allons être confrontés à trois déplacements dans le bloc qui va débuter à Nevers. Ils doivent nous permettre de démontrer notre compétitivité à l’export » retient le manager oyonnaxien.
Pour la troisième fois de la saison, Oyonnax va lancer un bloc loin de Mathon après s’être contenté d’un bonus à Aurillac et avoir subi la loi de Mont-deMarsan, dernière victime en date de Nevers. Le bilan en déplacement d’une victoire (à Colomiers) et de deux bonus défensifs (à Aurillac et à Béziers) appelle une amélioration. « Si nous voulons rester dans le groupe de tête, il faudra prendre des points à l’extérieur. Notre comportement en déplacement sera primordial » annonce Adrien Buononato soutenu dans son propos par l’ailier Dug Codjo. « À Nevers, un gros challenge nous attend. C’est un match qui va nous permettre de savoir si nous sommes capables de faire quelque chose. À Mont-de-Marsan nous étions passés à côté en termes d’intensité. »
AVOIR UNE DÉFENSE IMPERMÉABLE
À l’amorce du troisième bloc, les Oyonnaxiens savent où ils en sont et quels doivent être désormais leurs axes de travail. « Après le match contre Aix-enProvence, nous avons eu dix jours pour préparer ce déplacement et nous en avons profité pour identifier les points noirs. Lors du deuxième bloc, nous avons mis l’accent sur la mise en place de notre jeu offensif et nous en avons tiré l’évolution escomptée en passant du rang de huitième attaque à celui d’équipe la plus offensive. Mais dans le même temps nous avons pris beaucoup d’essais à zéro passe, comme face aux Aixois. Pour gagner des matchs à l’extérieur, il faut être solides, encaisser un minimum de points. Avant chaque bloc, nous définissons des objectifs avec les joueurs. Pour le premier il s’agissait de développer une énergie entre le staff et les joueurs. Pour le second, nous avions ciblé la mise en place d’un projet de jeu offensif structuré. Pour le troisième majoritairement tourné vers des déplacements nous voulons permettre à notre défense de devenir imperméable » explique Adrien Buononato.