Midi Olympique

DANS LE SILLAGE DE WAVRIN

L’USB VISE UN TROISIÈME SUCCÈS DEVANT COLOMIERS. POUR L’ATTEINDRE, ELLE PEUT COMPTER SUR L’UNE DES RÉVÉLATION­S DU DÉBUT DE SAISON, SON TROISIÈME LIGNE WILLIAM WAVRIN.

- Par Julien VEYRE

Joueur le plus utilisé de l’effectif (7 matchs, 508 minutes) et meilleur marqueur d’essais (3 réalisatio­ns), William Wavrin est incontourn­able sous le maillot violet. Ce numéro huit français - plutôt longiligne pour le poste (105 kg, 1,93 m) - est l’une des révélation­s du début de saison. Etincelant sur les phases finales de Fédérale 1 la saison passée, le joueur de 27 ans avait alors déjà tapé dans l’oeil de clubs de Pro D2. En fin de contrat, il attise quelques convoitise­s. Pour le moment, il ne s’en préoccupe pas trop et croque à pleines dents cette saison.

En 2012, ce joueur formé au Racing avait déjà effectué quelques apparition­s avec Narbonne. Mais après six matchs, le jeune homme est écarté. Wavrin navigue alors en Fédérale 1 à Bobigny puis à Strasbourg. Le staff bressan le repère en Alsace et lui fait confiance. « William apporte un dynamisme qu’on recherche, apprécie l’entraîneur Yoann Boulanger. Avec sa capacité de déplacemen­t et ses duels gagnés, il est important pour l’équipe ». Et William Wavrin croit dur comme fer au projet bressan. « Je suis dans un groupe qui bosse bien, apprécie-t-il. Je suis passé par des clubs où tout le monde s’éparpillai­t à la première difficulté. Là, chacun regarde ce qu’il peut faire pour progresser, analyse sa propre personne plutôt que le voisin. Bien sûr, nous sommes encore en phase d’apprentiss­age. Mais la saison passée, nous avons cru en nous après avoir réussi un match référence… » Le scénario se répètera-t-il cette année ? Le flanker le pense. « Je ne nous sens pas largué, plaidet-il. Je ne trouve pas qu’il y ait un écart trop grand avec les autres équipes. »

IL JOUE AUSSI À VII

Il vient d’être désigné comme sélectionn­able pour participer à un tournoi internatio­nal avec l’équipe de France VII durant la saison. « C’est une opportunit­é pour lui et une récompense pour le club, énonce Yoann Boulanger. Pour sa progressio­n, cela peut être intéressan­t de travailler à VII. Permettre de valoriser ses qualités d’évitements, de vitesse. Et le faire progresser dans les un-contre-un, les phases dynamiques très disputées, son jeu défensif ou encore sur sa capacité de déplacemen­t. » Celui qui a grandi en région parisienne a déjà pas mal traîné ses crampons sur les terrains du VII, forgeant ses mains et sa technique individuel­le qui le rendent efficace, même face à des joueurs plus physiques. Il s’inspire plus d’un Vito que d’un Picamoles. « Je n’ai pas le profil du joueur qui arrache des types sur une percussion », sourit-il. En revanche, il possède un panel plus élargi que le numéro huit perforateu­r de 130 kg qui va seulement défier la défense.Wavrin gère les annonces en touche et rivalise à la course avec quelques trois-quarts, comme face à Massy. S’il se trouve encore à la conclusion des offensives burgiennes face à Colomiers, cela devrait faire rugir de plaisir les supporters bressans.

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