Retrouvailles déséquilibrées

Un choc des extrêmes est prévu en Isère entre SaintSavin et Nantua. Mais le favori peut surprendre. Encore en Honneur il y a quelques saisons, Nantua s’avance en leader invaincu quand Saint-Savin, vieux routier de la Fédérale 2, voit les victoires lui échapper week-end après week-end, émarge dans la zone rouge, et risque de se battre toute la saison pour ne pas descendre. « Quand ça ne gagne pas, tout s’enchaîne, regrette l’entraîneur, Franck Maréchal, arrivé en Isère à l’intersaison. On manque de confiance et on fait des mauvais choix. À La Bièvre on méritait de gagner mais on gère mal en fin de match. »

Comme souvent dans pareil cas, Saint-Savin paie au prix fort son indiscipline (quatre cartons rouges depuis le début de saison) et un lourd tribut aux blessures longue durée : le troisquarts, Nicolas Chaix, ou encore le deuxième ligne, Adamir Stankovic souffrent d’une rupture des ligaments croisés à un genou. « On s’accroche, on aura des jours meilleurs », veut positiver l’ancien entraîneur bressan. Saint-Savin parviendra-t-il à redresser la barre contre Nantua ? Ce serait le bon moment pour prendre des points, gagner en confiance, et offrir une jolie victoire à leur entraîneur, qui connaît très bien l’équipe adverse.

« J’ai entraîné tout le staff : Richard Savet, Mehdi Karim, Maxime Pélissié et Florian Gros, sourit Franck Maréchal. Mehdi et Maxime étaient neuf, et Florian (Gros) s’intéressait beaucoup au jeu, analysait plutôt bien la conquête.

Ils font une belle carrière de coachs. J’ai même joué avec le deuxième ligne, David Rollet. Au total, je crois que j’ai entraîné la moitié de l’équipe. »

Parmi les plus glorieux figurent notamment l’ouvreur de Nantua, Nicolas Manguelin, et le centre, Anthony Frénet, ancien capitaine de l’US Bressane ont longtemps fréquenté le coach dans l’Ain, avant de migrer à Nantua.

Pas sûr qu’ils fassent des cadeaux à leur ancien coach.

« On ira quand même boire une bière à la fin du match », conclut Franck Maréchal.