L’ENTAME POSE QUESTION
APATHIQUES EN PREMIÈRE PÉRIODE À L’EXTÉRIEUR, LES MARITIMES EN CHERCHENT ENCORE LES RAISONS.
« Est-ce qu’il y a un sentiment de facilité de penser qu’on va accélérer quand on veut ? » Xavier GARBAJOSA
À une semaine près, ça fait un an. Certes, il y a eu la victoire 82 à 21 à Krasnoïarsk, le 13 octobre, en Challenge Cup. Mais en Top 14, cela fait bientôt une année que La Rochelle n’a plus gagné à l’extérieur. La dernière fois, le 4 novembre 2017, c’était sous la pluie de Lyon où les Maritimes s’étaient imposés 19 à 15. Depuis, des portes ont claqué au sein du club, avec notamment le départ de Patrice Collazo. Pour La Rochelle, cette 8e journée n’est donc pas uniquement marquée par les retrouvailles avec son ancien manager. Elle l’est avant tout avec elle-même, dans un championnat où le visage montré loin de MarcelDeflandre laisse le groupe sur sa faim. Montpellier, Toulouse, Bordeaux sont autant de déplacements et des entames de matchs manquées. Rien. Aucun point ramené.
DE LA PEINE SUR LES CAUSES
Après Bordeaux-Bègles et une première mi-temps transparente (34-10), la question restait entière. « Il y a sûrement plusieurs paramètres, plusieurs raisons mais que nous n’avons pas encore identifiés, justifiait Xavier Garbajosa. On ne peut pas se permettre d’être hagard en première mitemps, de prendre du temps pour se relever quand on est au sol alors qu’il y a de la fraîcheur. Ce n’est pas possible surtout quand on fait une seconde mi-temps où nous sommes capables de tenir le ballon, de déstabiliser les défenses et de trouver des solutions. » Récurrentes depuis le début de la saison, ces entames à l’extérieur qui patinent tranchent en effet avec des fins de matchs bien plus abouties. Si ce n’est pas nouveau et c’était déjà le cas lors de la saison dernière, les questions soulevées, elles, ne manquent pas. Xavier Garbajosa les compile, et se remet aussi en question : « Est-ce qu’on ne met pas les joueurs dans les meilleures conditions ? Est-ce qu’il y a un sentiment de facilité de penser qu’on va accélérer quand on veut ? Est-ce qu’il y a un manque d’humilité par rapport à l’adversaire ou parce que nous n’avons pas notre public ? » Ce dimanche, le déplacement à Toulon devrait apporter des réponses à un staff qui cherche à se défaire de ce poison.