LE SOMMET DES PROFONDEURS
Pression à Armandie, samedi. Comme toujours, nous direz-vous ? Un peu plus, cette fois… Face à un concurrent direct dans la course au maintien, le SUALG sera plus que jamais « dans son championnat » et n’aura pas d’autre choix que s’imposer. D’autant que sa dernière sortie à domicile en Top 14 s’était soldée par une défaite, contre Pau 25-28 à l’occasion de la septième journée. Également battu à Toulouse (10-0) puis aux Harlequins en Challenge cup (54-22), le club lot-et-garonnais (descendu à la treizième place du championnat) a depuis renoué avec la victoire, sur son terrain contre Trévise vendredi dernier. Bien qu’acquis d’un petit point (20-19) et pas totalement convaincant, ce succès a « fait du bien » après un mois sans gagner. « Cela faisait un moment qu’on n’avait pas goûté à la victoire et même si elle a été difficile, elle a donné de la confiance au groupe avant un match avec obligation de résultat », témoignait le manager Mauricio Reggiardo cette semaine.
L’EXPÉRIENCE D’AGEN, LE JEU DE GRENOBLE
Pendant ce temps-là, les Grenoblois battaient l’UBB chez eux lors de la dernière journée de Top 14 (28-25), prenaient 40 points à Trévise durant l’intermède européen avant de dominer les Harlequins au Stade des Alpes (19-13) pour leur dernière sortie, malgré l’épidémie de gastro-entérite qui avait décimé le groupe. À vrai dire, la dynamique semble plus positive du côté isérois avant ce choc. En termes de jeu notamment. Alors que le SUALG « manque de maîtrise » à l’heure actuelle selon le technicien argentin (Agen possède pour l’instant la plus mauvaise défense et la plus mauvaise attaque du Top 14), le promu grenoblois propose un rugby plus abouti et un fond de jeu plus convaincant pour l’instant. Sera-ce suffisant pour remporter la première victoire à l’extérieur de la saison, alors qu’il n’a pas ramené un seul point de ces trois premiers déplacements (à La Rochelle, Castres et Lyon) ?
Les Agenais, malgré les limites qui paraissent être les leurs depuis le début de saison, partent logiquement favoris en leur qualité d’hôtes. Ils ont aussi pour eux leur expérience de ce type de matchs. L’an passé, les Lot-et-Garonnais ont ferraillé très dur pour conserver leur place en Top 14 et ils ont acquis une expérience très précieuse de ces moments-clés. On se souvient des victoires contre Toulon ou Castres à Armandie, qui avaient changé le cours de la saison. Les Grenoblois, qui comptent peu de joueurs ayant déjà joué le maintien, n’ont pas le même vécu. Ils n’affichent pas non plus la même agressivité, la même roublardise serait-on tenté de dire, qui peut vous faire basculer un match équilibré. L’expérience en d’autres termes. On y revient…