« La clé sera d’être le plus constant possible pendant 80 minutes »
Vous faites partie des rares joueurs de l’effectif du FCG à être rôdé à ces matchs au couteau, décisifs pour le maintien… Qu’ont-ils de particulier ?
Ces duels entre équipes qui luttent pour le maintien, c’est toujours la même histoire, et cela passe en premier lieu par un très gros combat. Le spectacle n’est pas toujours au rendez-vous, ce qui donne régulièrement des matchs très serrés. Ce sont des affrontements particuliers, pour lesquels il faut être bien préparé.
L’an dernier, le FCG n’était justement pas à son aise dans ce genre de rencontres axées sur le combat… Le groupe y a-t-il été sensibilisé ?
Oui, ce sont des choses que le groupe a déjà évoqué. On essaie depuis le début de la saison de pratiquer un rugby plutôt ambitieux et aéré, avec du mouvement. Sauf que l’hiver arrive, l’heure va changer ce week-end… Le contenu du match va être étroitement lié aux conditions météorologiques, à l’état de la pelouse… Malheureusement, on ne peut pas le prévoir à l’avance. Le tout, c’est d’essayer d’être présent quel que soit le contexte, et de s’y adapter en conséquence.
Les matchs à Armandie sont réputés pour compter parmi les plus « hormonaux » du championnat…
(Il coupe)
On sait qu’ils sont à la lutte avec nous pour le classement, qu’ils sont toujours très déterminés pour leurs matchs à domicile et qu’ils ont ciblé ce match depuis longtemps… On ne peut pas dire qu’on ne sait pas à quoi s’attendre à Armandie. Ce sera donc à nous de faire le nécessaire si on veut ramener quelque chose de ce déplacement.
Chose que le FCG n’est toujours pas parvenu à réaliser cette saison…
C’est assez frustrant, en effet. À La Rochelle, nous étions dans les clous pour ramener des points, tout comme à Lyon pendant 50 minutes avant de lâcher. Le constat qu’on a fait, c’est que pour l’heure, on a connu des trous d’air sur toutes nos parties à l’extérieur. À Agen, la clé sera d’être le plus constant possible pendant 80 minutes.
À titre personnel, vous semblez avoir trouvé la bonne carburation depuis quelques semaines…
Ce début de saison a été compliqué mentalement. Je sortais d’une saison où j’avais enchaîné les blessures et qui m’a laissé quelques séquelles, et j’ai attaqué avec deux blessures, plus cette sortie rapide contre Castres… Mais par chance, j’ai pu enchaîner avec nos deux victoires au stade des Alpes, où cela s’est plutôt bien passé pour moi. Désormais, j’espère que la dynamique est lancée.
Laquelle semble épouser celle de l’équipe, que la jeunesse a d’ailleurs su entretenir en Challenge en s’arrachant dans des conditions compliquées face aux Harlequins !
Très franchement, j’ai ressenti cette bonne dynamique dès mon arrivée ici. J’ai tout de suite trouvé un groupe agréable à vivre, avec une super éthique de travail, une mentalité remarquable… Il ne manquait que des victoires, et c’est désormais chose faite. Après, on sait que ce championnat est un éternel recommencement et qu’il ne faut surtout pas s’endormir sur nos lauriers.
Une victoire à Agen ne constituerait-il pas le dernier cap à franchir pour lancer définitivement la saison ?
C’est sûr que ce serait génial d’accrocher une première victoire, mais on connaît trop bien la difficulté de ce championnat pour prétendre à quoi que ce soit à Agen. Pour nous, l’essentiel, c’est de se focaliser sur le contenu et réussir le meilleur match possible à Armandie. On va essayer de tout donner, et on fera les calculs à la fin…