Midi Olympique

Albert Valentin, des fourmis dans les jambes

- J.-M. A.

Avant le coup d’envoi de la rencontre, cela fera neuf semaines qu’Albert Valentin a quitté une pelouse de rugby. Revenu dans les petits papiers du staff aurillacoi­s, le néo-Calédonien avait renoué, en début de saison, avec une place de titulaire qui lui avait quelque peu échappé la saison dernière. Malheureus­ement, une double fracture est venue perturber ce bon début de saison à l’issue du match face à Oyonnax. Mais rien n’entame la volonté de l’enfant de Nouméa. « Cela me démange vraiment ! Cela fait déjà deux semaines que je me prépare, que j’ai repris les contacts, les entraîneme­nts… Au-delà de la simple remise en forme, c’est le terrain qui me manquait. Rattaqué tout de suite après la blessure, ce n’est pas plus mal. J’ai vraiment hâte d’y être. » Homme de devoir, Albert Valentin n’est pas un gros parleur, mais il sait encore faire courir ses jambes de trentenair­e pour aller plus vite que l’adversaire. Et quand il est en confiance, il se transforme alors en défenseur redoutable. Pour autant, même avec le visage meurtri d’une blessure dont il se serait bien passé, il ne redoute pas l’affronteme­nt à venir. « Il y a toujours des séquelles après une blessure. Mais le plus important pour moi, c’est que je n’ai pas d’appréhensi­on. Du coup, je sais que je jouerai à fond. » Le risque, il préfère faire avec, plutôt que de se prendre la tête. D’ailleurs pas question de gamberger avant ce déplacemen­t. « Béziers est une grosse équipe, dans le haut du tableau depuis quelques saisons. On n’y va pas la fleur au fusil, mais avec des intentions. Et on fera tout pour ramener quelque chose. » Aucune prétention dans les propos d’Albert Valentin, juste la volonté de prouver qu’il peut repartir de plein pot et contribuer à l’ambition aurillacoi­se.

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