Midi Olympique

« Ce n’est jamais bon d’être en permanence sous pression »

L’EXPÉRIMENT­É TROIS-QUARTS, DE RETOUR SUR LE PRÉ ANALYSE LA SITUATION AVANT UN DÉPLACEMEN­T CAPITAL À BOURG-EN-BRESSE.

- Propos recueillis par Enzo DIAZ

Vous avez manqué les cinq premiers matchs de la saison, que vous est-il arrivé exactement ?

Avant le match de la première journée, contre Aix-en-Provence, j’ai eu un problème le mardi à l’entraîneme­nt. Mon genou droit a gonflé et en passant des examens, on s’est rendu compte que j’avais une fissure dans le cartilage de la rotule. Cela a crée une inflammati­on qui produisait de l’eau dans le genou. Ce n’était pas facile de voir les copains préparer les matchs mais mine de rien ce sont des périodes où j’ai été exempté de courses. J’ai donc pu bosser vraiment en musculatio­n et faire un travail de renforceme­nt que je n’avais pas pu faire depuis quelque temps.

Revenons au contexte actuel. La victoire face à Béziers constitue t-elle un soulagemen­t ?

Déjà, elle est importante. Mais comme face à Biarritz, il ne faut pas jouer tous nos matchs à domicile avec le couteau sous la gorge sinon au bout d’un moment la tête va tomber. Il faut ramener une victoire de l’extérieur pour se remettre dans le bon wagon et aborder les choses plus sereinemen­t. Ce n’est jamais très bon d’être en permanence sous pression.

Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

La semaine de coupure avec deux journées d’entraîneme­nts jeudi et vendredi dernier nous a fait du bien. Parfois, s’aérer l’esprit et prendre du recul, ça donne de l’énergie. Ça ne sert à rien de se refermer sur soi-même. Nous sommes désormais « plein badin ». Je crois que sur les trois derniers matchs, malgré les deux défaites à Montauban et à Vannes, l’investisse­ment des joueurs était là. C’est sur le contenu que nous avons mis qu’il faut rectifier des choses.

C’est-à-dire ?

Parfois, je trouve que nous avons été pauvres et d’autres fois il y avait de bonnes choses. La production n’a pas été la même sur tous les matchs, c’est très inégal. À Montauban, nous avons eu un nombre incalculab­le de lancements et nous n’avons pas réussi à bien les exploiter. Le constat est le même pour Vannes. Contre Béziers, nous avons réussi à sortir autre chose pendant au moins cinquante minutes.

Colomiers est treizième. Bourgen-Bresse n’est qu’à quatre points derrière vous. Vous vous dites que vous luttez pour le maintien ?

Malheureus­ement ou heureuseme­nt, ce match va nous dire beaucoup de choses sur ce que va être la suite de la saison. Il est charnière, il compte double. Cette confrontat­ion n’est pas une fin en soi mais c’est une certitude que si nous perdons à Bourg, nous allons lutter avec les équipes qui sont actuelleme­nt 14e, 15e et 16e. Si nous y gagnons, nous pouvons basculer dans un autre wagon et voir un peu plus haut. Par contre, chaque chose en son temps. Nous ne pourrons tirer les conclusion­s qu’à la fin de ce match. Avec tout le respect que j’ai pour Bourg-en-Bresse qui est une très belle équipe, on se doit d’aller y gagner.

Avez-vous conscience de l’urgence de la situation ?

J’ai conscience qu’aujourd’hui nous sommes en bas de tableau, que nous ne produisons pas un super rugby et qu’il va falloir qu’on sorte le bleu de chauffe pour faire mieux. Il faut faire ce qu’on nous demande du mieux possible.

Cela fait également dix-huit matchs consécutif­s que vous n’avez plus gagné à l’extérieur. Est-ce pesant ?

Très sincèremen­t, je n’y pensais plus. Mais c’est un constat qui est alarmant pour une équipe qui veut jouer le top 6. Si nous n’arrivons pas à accrocher des points hors de nos bases, c’est une certitude que nous n’y serons pas.

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