Ni trop tôt, ni trop tard
On a entendu les mouches voler et l’herbe pousser, dimanche dernier, dans le Haut-Doubs, pendant une mi-temps. Puis, durant la pause traditionnellement associée aux citrons, beaucoup plus perceptibles auront été la quinte de toux et les raclements de gorge de Baptiste Clément. Une sorte d’écho pour le moins sonore aux grondements d’un public partagé entre ébahissement et déception. « Il le fallait, car, même si ce n’est pas du tout dans la mentalité locale, les joueurs se sont certainement vus trop beaux face à une équipe de Meaux qui a crânement joué sa chance, sans complexe, et avec des arguments supérieurs à ceux que son actuel classement pourrait laisser supposer »,
explique Olivier Andréani, le directeur sportif pontissalien. Effet immédiat. Menés 21 à 3, les Doubistes, en infligeant un 33-0 des plus rédhibitoires sur la base d’un coaching en or massif, ont réussi à inverser radicalement la tendance pour s’imposer assez nettement :
« Comme les autres précédents adversaires de Meaux après tout, ce qui n’incite donc pas à évoquer une bonne opération comptable, mais plutôt un alignement sur les résultats enregistrés depuis septembre. » En revanche, avant la confrontation de ce dernier dimanche d’octobre face à Ris-Orangis, il se trouve que la comparaison des scores face au dénominateur commun caladois plaide en faveur de Pontarlier. « Certes, mais à condition de bien garder en mémoire cet avertissement sans frais »,
qui passe le micro, à quelques centaines de kilomètres de là, à Stéphane Lastapis. Le colistier de Jonathan Meillier et de Nicolas Jeansoulé (le préparateur physique du voisin massicois) au sein d’un staff rissois comblé par le bon comportement des jeunes issus de la formation autochtone ne s’appesantit pas sur la lourde défaite de dimanche dernier :
« Je vous l’assure, nous n’avons pas fait l’impasse. Ce qui est sûr et certain, c’est qu’une entame catastrophique face à une équipe dont on a cru pendant quelques années qu’elle était rentrée dans le rang mais qui tire en fait dans une tout autre catégorie, cela ne pardonne pas. »
SANS PIGNOL
Il est clair que pour celui qui porta naguère les couleurs domontoises,
« il y a de fortes chances pour que personne ne parvienne à s’imposer sur la pelouse de Villefranche-sur-Saône ».
Pour le reste, Ris-Orangis poursuit son bonhomme de chemin, qui a de quoi voir venir suite à son exploit aux dépens d’Épernay. « Il faudra simplement se rappeler qu’un match commence à 15 heures, et que, dans cette poule 2 finalement bien plus homogène qu’annoncé çà et là, un faux pas face à un concurrent direct se payerait au prix fort. » Sans Pignol (le centre victime d’une entorse du genou) mais avec Guillaume Juban, les protégés du bon président Hussson et de Thierry Perrin tenteront de donner la réplique à des visiteurs privés, eux, des non moins bons et loyaux services des frères Parisot (Jérémy est suspendu, Mathieu, blessé), de Seguin et de Salomon. ■