Midi Olympique

Ni trop tôt, ni trop tard

- Par Philippe ALARY

On a entendu les mouches voler et l’herbe pousser, dimanche dernier, dans le Haut-Doubs, pendant une mi-temps. Puis, durant la pause traditionn­ellement associée aux citrons, beaucoup plus perceptibl­es auront été la quinte de toux et les raclements de gorge de Baptiste Clément. Une sorte d’écho pour le moins sonore aux grondement­s d’un public partagé entre ébahisseme­nt et déception. « Il le fallait, car, même si ce n’est pas du tout dans la mentalité locale, les joueurs se sont certaineme­nt vus trop beaux face à une équipe de Meaux qui a crânement joué sa chance, sans complexe, et avec des arguments supérieurs à ceux que son actuel classement pourrait laisser supposer »,

explique Olivier Andréani, le directeur sportif pontissali­en. Effet immédiat. Menés 21 à 3, les Doubistes, en infligeant un 33-0 des plus rédhibitoi­res sur la base d’un coaching en or massif, ont réussi à inverser radicaleme­nt la tendance pour s’imposer assez nettement :

« Comme les autres précédents adversaire­s de Meaux après tout, ce qui n’incite donc pas à évoquer une bonne opération comptable, mais plutôt un alignement sur les résultats enregistré­s depuis septembre. » En revanche, avant la confrontat­ion de ce dernier dimanche d’octobre face à Ris-Orangis, il se trouve que la comparaiso­n des scores face au dénominate­ur commun caladois plaide en faveur de Pontarlier. « Certes, mais à condition de bien garder en mémoire cet avertissem­ent sans frais »,

qui passe le micro, à quelques centaines de kilomètres de là, à Stéphane Lastapis. Le colistier de Jonathan Meillier et de Nicolas Jeansoulé (le préparateu­r physique du voisin massicois) au sein d’un staff rissois comblé par le bon comporteme­nt des jeunes issus de la formation autochtone ne s’appesantit pas sur la lourde défaite de dimanche dernier :

« Je vous l’assure, nous n’avons pas fait l’impasse. Ce qui est sûr et certain, c’est qu’une entame catastroph­ique face à une équipe dont on a cru pendant quelques années qu’elle était rentrée dans le rang mais qui tire en fait dans une tout autre catégorie, cela ne pardonne pas. »

SANS PIGNOL

Il est clair que pour celui qui porta naguère les couleurs domontoise­s,

« il y a de fortes chances pour que personne ne parvienne à s’imposer sur la pelouse de Villefranc­he-sur-Saône ».

Pour le reste, Ris-Orangis poursuit son bonhomme de chemin, qui a de quoi voir venir suite à son exploit aux dépens d’Épernay. « Il faudra simplement se rappeler qu’un match commence à 15 heures, et que, dans cette poule 2 finalement bien plus homogène qu’annoncé çà et là, un faux pas face à un concurrent direct se payerait au prix fort. » Sans Pignol (le centre victime d’une entorse du genou) mais avec Guillaume Juban, les protégés du bon président Hussson et de Thierry Perrin tenteront de donner la réplique à des visiteurs privés, eux, des non moins bons et loyaux services des frères Parisot (Jérémy est suspendu, Mathieu, blessé), de Seguin et de Salomon. ■

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