Midi Olympique

« L’urgence, c’est la situation comptable »

LE TECHNICIEN MONTALBANA­IS REVIENT SUR LE PREMIER TIERS DU CHAMPIONNA­T. IL CROIT TOUJOURS EN UN REDRESSEME­NT.

- Propos recueillis par David BOURNIQUEL

Quelle est votre analyse du parcours de votre équipe au terme du premier tiers du championna­t ?

Les chiffres parlent d’eux même, les résultats ne sont pas bons. On vient de perdre à la maison (contre Bayonne, N.D.L.R.) pour la deuxième fois de la saison (après avoir baissé pavillon contre Mont-de-Marsan) et nous pointons à « moins 7 » au classement britanniqu­e, au sein duquel nous sommes relégables. Voilà, le bilan est négatif et il faut sortir de cette nasse.

Comment procéder pour s’en sortir, alors ?

L’erreur serait de changer notre façon de voir les choses. Il faut continuer à jouer au rugby. Nous devons impérative­ment mieux finir nos actions et réussir à marquer. À l’analyse des matchs, il apparaît que nous sommes loin d’être largués au niveau du jeu. Dimanche dernier encore, nous avions le ballon et des situations pour scorer. Au lieu de cela, on prend deux essais à zéro passe. C’est dur.

Comment expliquez-vous cette absence de résultat alors que votre équipe marchait sur l’eau lors des deux dernières saisons et que vous ne l’avez que très peu retouchée ?

Il y a une foule de choses qui font que nous en sommes là. On ne va pas se chercher d’excuses mais citons un nombre important de blessés et l’affaire des licences bloquées qui ont perturbé le groupe. On a perdu confiance en notre jeu.

La réussite qui vous accompagna­it lors des saisons précédente semble vous avoir quitté, aussi…

Fausse excuse. La chance, on doit la provoquer. Si nous gagnions, avant, c’est parce que nous le méritions. Aujourd’hui, on ne le mérite pas. C’est aussi simple que ça. Il faut en faire plus.

Est-ce la période la plus difficile de votre jeune carrière d’entraîneur ?

En quelque sorte, oui. Mais je rappelle que l’USM - comme toutes les équipes d’ailleurs- a traversé des trous d’air lors des saisons précédente­s. La différence ?

Nous étions mieux classés, alors l’incidence était moindre. Là, il y a une vraie urgence comptable. On entre en « mode commando » avec pour objectif d’aller gratter des points partout pour sortir de l’impasse.

Ne craignez-vous pas une fracture avec votre groupe ? On sait que les entraîneur­s sont les premiers « fusibles » lorsqu’une situation sportive est mal engagée…

Honnêtemen­t, je ne pense pas à tout ça. J’ai vécu des très belles choses avec le groupe mais je suis entraîneur profession­nel et ma mission est de manager l’équipe. Je dois trouver les clés pour que tout le monde tire dans le même sens afin de redresser la situation. Il faut faire bloc.

Quid de votre entente avec « Jeff » Dubois, maintenant que vous avez un peu de recul ?

On s’entend bien, il n’y a pas de problème. Mais ce n’est plus le moment d’avoir des états d’âmes, il faut agir vite et bien. Je suis avec lui et on doit tirer les mecs vers le haut. On doit trouver des solutions, ensemble.

On entre dans une période où se prépare déjà l’exercice 2019-2020. Plusieurs joueurs importants (une vingtaine) seront en fin de contrat en juin. La période est auss agitée côté bureaux, non ?

Là encore, je ne me préoccupe pas de ça. Je suis concentré sur le secteur sportif. Je le répète : l’urgence, c’est de prendre des points au classement. Sortons l’équipe du trou et nous verrons ensuite. Chaque chose en son temps.

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Photo M. O. - D. P.

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