« Nous sommes toutes vraiment impatientes »
GAËLLE HERMET - Capitaine des Bleues COMME SES COÉQUIPIÈRES, ELLE AFFRONTERA LES NÉO-ZÉLANDAISES POUR LA PREMIÈRE FOIS. ET ELLE EN SALIVE.
Qu’attendez-vous de ces deux matchs contre les Black Ferns ?
En premier lieu, ils vont nous permettre de nous étalonner, concernant notre projet de jeu notamment. On attend un bel engouement autour de ces deux matchs étant donné qu’on joue dans des stades emblématiques, à Toulon et à Grenoble. Nous avons toutes à coeur de faire un bon résultat contre la meilleure nation du monde.
Ce serait quoi, un bon résultat ?
Tout d’abord d’être capables de produire notre jeu, simple, vite et fort, et de respecter nos principes de jeu. Après, ce serait formidable que le résultat suive mais le but est d’avancer dans notre projet et de pouvoir mettre en place notre identité, à savoir être « humbles et affamées » sur le terrain.
Y a-t-il une forme d’appréhension quelque part ?
Pas forcément. Bien évidemment, il y a une sorte de... Je ne dirais pas de stress... Disons que nous sommes toutes vraiment impatientes. Ces matchs, on les prépare depuis la fin du Tournoi des 6 Nations. Les entraînements se sont très bien passés cette semaine, je pense que cela peut être de bon augure.
Un match contre les Blacks est-il forcément particulier ?
La France n’a pas joué contre elles depuis 2010 alors ce sera une première pour tout le monde. Nous allons affronter ce qui se fait de mieux, tout le monde a hâte évidemment ! Après, notre état d’esprit est de préparer chaque match comme s’il s’agissait d’une finale de Coupe du monde. Bien sûr, on met en place une stratégie de jeu en fonction de l’adversaire mais, dans le discours, rien ne change : ce qui compte, c’est notre collectif et ce qu’on souhaite mettre en place. C’est ce qu’on se répète à chaque entraînement et à chaque rencontre.
Cette tournée des Black Ferns en France est une première. C’est un signal fort pour le rugby féminin français.
Bien sûr. Ça montre que cette discipline évolue et qu’il prend probablement une autre stature. Le fait d’avoir remporté le grand chelem cette année change peut-être les choses, aussi. Nous savons que nous allons être attendues et qu’il faudra être présentes pour ce rendez-vous. Ce sera un vrai test. L’an dernier, nous avions affronté l’Italie et l’Espagne et cela avait aussi été des matchs importants pour nous parce qu’ils nous avaient permis de préparer le Tournoi. Cette fois, c’est la meilleure nation du monde, nous en avons conscience. Il va y avoir un bel engouement autour de cet événement alors nous souhaitons bien figurer pour donner envie aux gens de nous suivre et de nous regarder. C’est important ça aussi.