Toujours un problème d’intensité
C’est un mal que l’on va commencer à qualifier de récurrent et dont le XV de France souffre. Nous voulons parler ici des fins de matchs des Bleus. Souvenez-vous : le 3 février dernier, les Tricolores succombaient face à l’Irlande d’un drop de Jonny Sexton tapé à la dernière minute alors que la victoire était à leur portée. En Nouvelle-Zélande, pour le compte du premier test de la tournée, les hommes de Jacques Brunel étaient à égalité (11-11) à la 50e minute avant de subir la marée noire (défaite 52-11). Et samedi soir encore, les Bleus ont vu leurs adversaires fondre sur eux dans les trente dernières minutes, passant d’un confortable 23 à 16 à ce triste 26 à 29. Alors, c’est quoi le problème ? « On a baissé dans l’intensité à partir de l’heure de jeu, et nous avons commencé à faire davantage d’erreurs », regrettait l’entraîneur adjoint
Julien Bonnaire après la rencontre, « ça tapait fort, c’était dense. Mais on perd de la lucidité dans ces moments-là. C’est normal, cela vient avec le fait que l’on est dans le rouge. Nous avons enchaîné les mauvais choix après cette bonne mêlée à quinze mètres de la ligne des Sud-africains. On manque clairement de maîtrise sur le jeu autour du ruck : nous aurions dû prendre le temps d’enchaîner au ras,
alors qu’il ne restait que trente secondes à tenir. » La question de l’intensité physique avait été posée dans nos colonnes avant la rencontre : les Bleus allaient-ils supporter le choc face à des Sud-africains habitués aux rencontres comptant des temps de jeu supérieurs ? La réponse est non. Et les exemples précédemment cités (Irlande et NouvelleZélande) ne font qu’alimenter cette thèse, puisque les joueurs de ces équipes évoluent également dans des championnats où les temps de jeu dépassent largement ceux qui sont observés dans le Top 14.