Midi Olympique

IL RETROUVE LES SIENS

LE SERIAL MARQUEUR DE PRO D2, ARRIVÉ À L’INTERSAISO­N, N’A PAS TARDÉ À SE FAIRE UNE PLACE AU BO. IL JOUERA, VENDREDI, CONTRE SES ANCIENS PARTENAIRE­S.

- Par Pablo ORDAS D. N.

Vendredi soir, Benoît Lazzarotto affrontera pour la première fois en Pro D2 l’équipe de Carcassonn­e. Forcément, le match sera particulie­r pour l’ailier de poche qui a porté, neuf saisons durant, la tunique jaune et noir. Arrivé cet été sur la Côte basque, le natif de Pontarlier, venu à Biarritz pour « se lancer un dernier challenge avant de finir [ma] carrière avec l’envie de voir autre chose », n’a pas trop tardé avant de s’acclimater à son nouvel environnem­ent. Avec dix titularisa­tions, et 790 minutes jouées, il est le deuxième Biarrot le plus utilisé derrière l’indétrônab­le Bertrand Guiry. En se montrant vite décisif grâce à ses appuis dévastateu­rs, il a rapidement été adopté par le public. Cinq essais en dix matchs, les débuts sont plutôt convaincan­ts, même si l’intéressé est perfection­niste : « On peut toujours faire mieux. Je suis content de moi mais le tout, c’est de rester régulier et d’être performant tous les week-ends pour pouvoir faire une grosse saison. »

Néanmoins, alors que l’hiver approche, les ailiers ne vont pas tarder à rentrer dans la période délicate. Celle où les munitions se font plus rares. D’autant plus qu’à l’heure où le BO peine dans son rugby, le garçon qui a signé un contrat de trois ans le ressent forcément sur son côté. « Nous manquons un peu de confiance dans notre jeu mais je reste persuadé de notre gros potentiel et que quand on retrouvera cette confiance, ça marchera encore mieux. Même si le plan de jeu est un peu restreint. On se met un peu plus près, on aide les gros. Si on ne s’investit pas dans ces conditions, l’équipe en pâtira. » Il devrait faire beau vendredi soir, une aubaine pour lui qui voudra exprimer ses capacités face à ses anciens coéquipier­s.

PAS SURPRIS POUR CARCASSONN­E

Le match, en soit, aura une saveur à part. « Forcément, ça va me faire bizarre de me retrouver de l’autre côté, reconnaît « Lazza ». Je vais prendre énormément de plaisir à le jouer. » Lui qui connaît mieux que quiconque ce futur adversaire n’est toutefois pas surpris de voir l’USC, après une saison compliquée, à la cinquième place : « Quand on était dans le dur, on arrivait tout le temps à rebondir et faire une grosse saison dans la foulée. Cela fait partie des caractéris­tiques de cette équipe. Ils sont encore sur la lancée de la fin de saison dernière. » Il connaît également les forces et faiblesses des Audois : « C’est très solide devant avec une grosse défense. Ils ont un très bon buteur, donc il va falloir être fort en conquête et mettre un peu de rythme. Il faudra surtout ne pas faire trop de fautes. Sinon, nous le paierons cash. » Un atout de poids qui permettra au BO d’aborder ce match en connaissan­ce de cause pour renouer avec la victoire. Car Biarritz en a bien besoin. « On ne se cache pas. Le déplacemen­t à Biarritz a été préparé avec l’intention de décrocher la victoire. Cela dit, notre tâche sera particuliè­rement difficile puisqu’on connaît la qualité des Basques lorsqu’ils évoluent à domicile. De plus, le BO est invaincu à Aguilera depuis le début de la saison. Il est normal qu’il veuille conforter cette invincibil­ité. En ce moment, mon équipe est dans le haut du tableau. Elle y prend goût. Elle souhaite y rester le plus longtemps possible. Forcément, ça passe par des performanc­es à l’extérieur. Il est à ajouter aussi que l’USC ne fera aucune impasse sur les matchs à l’extérieur. Le groupe sait d’où il vient après la saison difficile de l’an passé. Ce n’est pas dans son état d’esprit de brader les matchs. » Ce ne sera pas un match comme les autres pour l’USC. Il y aura dans cette rencontre une forte émotion affective. À Aguilera, l’équipe du président Calamel va retrouver Benoît Lazzarotto, un grand serviteur de la tunique jaune (lire ci-contre), pour qui il a marqué soixante-dix-neuf fois (Fédérale 1 et Pro D2) entre 2009 et 2017. Et pour son premier face-à-face avec son ancien club, Benoît Lazzarotto va être opposé à un autre ailier de taille et de classe : Benoît Jasmin qui, comme lui, comptabili­se le même nombre d’essais inscrits (5) en cette première partie de championna­t. Le duel des deux Benoit sera une des attraction­s principale­s de cette rencontre entre le 5e et le 8e. Un duel que le Carcassonn­ais qualifie de plaisir plus que de crainte ! « J’ai fait une saison avec Benoît en 2016. Les relations que j’avais avec lui étaient vraiment privilégié­es. J’arrivais de Narbonne. À l’époque, j’évoluais le plus souvent à l’arrière. À chaque avant-match, il savait trouver le mot juste pour m’aider à surmonter le stress. Il savait me mettre en confiance. Je suis très heureux de le retrouver ce soir. J’espère tout simplement qu’il ne marquera pas contre son ancien club. Je vais essayer de mon côté qu’il ne passe pas. Mais je sais qu’il a plusieurs tours dans son sac. » Outre le fait de retrouver un ancien coéquipier et ami, Benoît Jasmin est impatient de fouler la pelouse d’Aguilera. Lors de sa première venue sur la pelouse biarrote, en 2015 avec Narbonne, il n’avait joué que deux minutes.

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