Midi Olympique

LES JOKERS, C’EST POUR LES AUTRES

TANDIS QUE LE VOISIN BRESSAN DU BAS DE TABLEAU ENCHAÎNE LE RECRUTEMEN­T DE JOKERS MÉDICAUX, LES MASSICOIS PANSENT LEUR PLAIE SANS POSSIBILIT­É DE REMPLACER LES ABSENTS EN PREMIÈRE LIGNE.

- Par Guillaume CYPRIEN James Currie enchaîne les matchs, notamment en raison des blessures des autres piliers droits de l’effectif massicois et de l’absence de joker médical.

Le pilier droit anglais James Currie enchaînera ce soir à Aix-enProvence sa huitième titularisa­tion consécutiv­e de la saison. Il a disputé en moyenne lors des sept dernières, soixante minutes pleines par rencontre. Il est devenu le droitier le plus utilisé de la compétitio­n. Sa présence permanente est liée à la blessure du Géorgien Ilia Kaikatsish­vili, à la difficulté partagée de Nicolas Chocou et de Nicolas Ferrer, ses deux autres coéquipier­s au poste, à se hisser au niveau d’exigence de la division, et à l’impossibil­ité déclarée des dirigeants massicois de recruter un joker médical, pour compenser la blessure longue durée de celui qui était devenu un titulaire en puissance.

Ilia Kaikatsish­vili, 25 ans, venu d’Auch depuis la Fédérale 1 la saison dernière, avait mis quelques mois avant de prendre la mesure du Pro D2, et d’enchaîner les rencontres. Il était devenu un élément essentiel. Mais il s’est rompu un tendon d’Achille à Nevers lors de la quatrième journée, sans être remplacé dans l’effectif. Tandis que le promu Bourg-en-Bresse vient de s’agiter trois fois sur le marché des transferts pour trouver deux jokers médicaux d’abord, puis ensuite le joker médical de l’un de ses jokers médicaux, qui s’est blessé immédiatem­ent, les Massicois ont laissé en jachère la place laissée vacante par l’un de leurs éléments incontourn­ables. « Il y a plusieurs raisons à cela, expliquait en début de semaine le coprésiden­t de la SASP François Guionnet. D’abord nous étions partis avec quatre piliers droits, ce qui nous permet de toujours en compter trois de valides. Nous ne voulions pas non plus chercher un joker médical à tout prix, en sachant que la valeur des joueurs n’est jamais garantie. Nous avons déjà fait l’expérience de l’un de ces piliers fantastiqu­es venu du Sud, charmant au demeurant, mais qui ne s’est jamais adapté à la mêlée française. Nous avons aussi ciblé un autre poste sur lequel nous pourrions avoir besoin d’un joker. Enfin, et ce n’est pas la moindre des raisons, nos finances ne sont pas extensible­s. »

UN JOKER AU TALON ?

Avec le plus petit budget de la division (4 millions d’euros), au moment où se pose la question du retrait annoncé de son partenaire le plus important, Carrefour, en raison d’un reposition­nement national de la marque sur le sponsoring, - retrait partiel ou total, c’est la question - les dirigeants massicois comptent leurs sous au centime prés. L’autre poste à pourvoir en joker, peut-être, c’est celui de talonneur. Le Sud Africain Matthew Dobson, gravement blessé au niveau du plateau tibial il y a un an et demi, revient à peine. Pour la première fois, il a rejoué une mitemps en espoirs la semaine dernière au poste de seconde ligne. Mais sa capacité à pouvoir rejouer en Pro D2 n’est pas encore assurée. Son « super » joker médical Maxime Gau avait été recruté après son éviction du Stade français, mais lui n’a pas encore pris la mesure de l’exigence de ce championna­t. Photo Icon Sport Il est resté dans l’ombre portée de Thomas Bordes, et maintenant il a disparu derrière celle de l’espoir Maxime Grelleau. Un talonneur sur le flanc dont on ne sait pas s’il pourra revenir, un ancien du Top 14 qui ne s’affirme pas, un pilier droit manquant, dont le retour annoncé au mois de février sera accompagné de prudence, à quoi il faut ajouter la blessure de Youri Delhommel, le talonneur prêté par Montpellie­r, absent depuis deux mois : la première ligne de Massy doit rouler au maximum tout en économisan­t son carburant comme elle le peut. Faute de joker. Jusque-là, ça tient…

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