UN FAUTEUIL POUR DEUX
Une semaine après la nouvelle formidable qui leur a coulé dessus tel une source d’eau fraîche (lire écho), les Nantais vont recevoir Dax, un club historique, « contre lequel nous n’aurions jamais pensé jouer aussi rapidement puisque nous étions en Fédérale 2 il y a trois ans », a déclaré leur manager Pierrick Moison, et pour l’écarter assez loin de leur deuxième place. Tous les feux sont au vert, et ce club de Nantes peut passer une vitesse. Son équipe se trouve sur une dynamique excellente. Passées deux rencontres perdues en les traversant comme des fantômes à la suite de leur courte défaite subie contre Rouen - « On a eu un trou, mais qui n’en aura pas dans ce championnat ? », demandait Moison - les Nantais ont rembrayé en cinquième pour s’adjuger des succès bonifiés qui les ont portés devant la concurrence. Ils ont le vent en poupe, de la vitesse plein les jambes, et se trouvent dans les meilleures dispositions pour essayer de prendre à leur avantage ce grand tournant dans la saison. Photo Nantes Rugby « Un tournant comptable, psychologique, et historique », l’a décrit le manager, plus avare de superlatifs à l’ordinaire. Battre Dax, et continuer à courir seul derrière Rouen, se positionner comme le deuxième candidat crédible à la qualification vers les matchs de la montée en Pro D2, et rêver à la Beaujoire, tout cela dans le même temps d’un succès de prestige : ce pourrait être un « Saturday Night Fever » pour eux.
TAUZIN : « ON APPREND DE SORTIE EN SORTIE »
Ces Dacquois qui se sont déjà fait surprendre trois fois, à Niort par l’intensité de l’adversaire, à Cognac-Saint-Jean d’Angély par leur propre absence, et à domicile contre Rouen, comme tout le monde, par la supériorité du leader, se trouvent au pied du mur. « Nantes est un rendez-vous à ne pas manquer, n’a pas éludé l’entraîneur Frédéric Tauzin. Si nous voulons cette deuxième place, il faudra savoir voyager chez la concurrence. Je suis confiant sur notre capacité. Nous apprenons de sortie en sortie. Les stades, les arbitrages, le jeu de cette division, nous devons nous y faire. Nous n’étions pas prêts, en réalité. Et cela commence à se faire. Je nous sens en progrès. Mais il ne faut pas rater ce rendez-vous qui est trop important. Gagner à Nantes, ce serait rattraper les points perdus et revenir dans les clous. » Cette équipe de Dax, « qui jusqu’à présent devait se bruler pour comprendre que c’était chaud », a rajouté Tauzin, joue un quitte ou double, un retour au premier plan ou une chute de deux rangs.