CLÔTURE ÉLECTRIQUE
L’histoire nous rattrape toujours ! » Difficile de trouver exclamation plus pertinente que celle de JeanLouis Caussinus, avant ce dixième acte qui correspond à la clôture de la phase régulière. Le président narbonnais, né en 1966, aurait pu faire partie de l’équipe audoise éliminée vingt ans plus tard à la surprise générale à un stade relativement peu avancé de la compétition. Et surtout en deux temps (à cette époque, le huitième de finale se disputait en match aller et retour sur terrain neutre) par un adversaire graulhétois déchaîné pour ne pas dire, « héroïque », dans le sillage du redoutable Daniel Revailler. Jordi, le « petit » frère de Jean-Philippe et de Yannick, sera d’ailleurs de la partie dimanche. Une filiation aux allures de mauvais présage ? Pas vraiment, même si l’ancien mentor de Fleury-d’Aude et de Carcassonne reconnaît qu’il y a « d’excellents joueurs en Fédérale 1 ». Et que « l’entame un peu poussive » (sic) des Septimaniens est susceptible d’être mise sur le compte d’un « apprentissage de l’échelon » : « Nous sommes attendus, c’est vrai, mais vous savez, l’humilité nous accompagne lors de chaque échéance, en déplacement ou à domicile. Car tous les matchs sont importants. »
DAVIS INCERTAIN
Un point de vue que partage très volontiers JeanMarc Aué, et pas seulement parce que l’entraîneur en chef du Sporting, doté d’une mémoire prodigieuse, n’a rien oublié de l’époque où tout outsider tarnais digne de ce nom savait se transcender face aux grosses cylindrées : « Le besoin de points est aussi bien d’ordre comptable que psychologique. » Il est vrai que ses protégés et ceux de Jean-Christophe Bacca, à la différence de leurs aînés dont les desseins défensifs étaient favorisés par la pratique dite « de l’empilage » (aujourd’hui disparue), n’ont pas pu enrayer la mécanique ruthénoise. « Non, nous n’avions absolument pas effectué ce déplacement en chaussettes, nous avons été prématurément décrochés au tableau d’affichage », s’empresse de préciser celui qui, comme tous ses homologues, ne veut surtout pas entendre parler « d’impasse stratégique ». Et pour cause : « Nous n’attendons pas après les éventuels échecs de Fleurance lorsque nous nous déplaçons, ce serait trop risqué et même inapproprié, d’autant qu’il reste encore de nombreuses rencontres à disputer. »
Côté audois, Fekitoa et Caramel soignent leurs blessures respectives tandis que sur les bords du Dadou, Abed, Regnier, Planès et Massima ont pris place dans les locaux de l’infirmerie. Dalton Davis, le préposé sud-africain (comme Dugald Mac Donald naguère sous une autre bannière rouge et noire…) à la fermeture du couloir, est incertain.