C’EST QUI LE PATRON ?
Depuis quelques semaines et la mise en place d’une hiérarchie offrant le leadership aux Bourguignons, talonnés par les Berjalliens, on savait que le duel entre Dijon et Bourgoin, pour marquer la fin de bloc, relèverait du choc au sommet. Mais par le jeu des résultats du dernier week-end, voilà qu’il se transforme en lutte pour la conquête du fauteuil de leader. Dijon qui caracolait en tête, en surfant sur la vague de l’invincibilité, avec cinq longueurs d’avance sur Bourgoin, vient de commettre son premier faux pas, à Hyères, pendant que Bourgoin était bien inspiré d’assurer une courte mais précieuse victoire face à Grasse. Et l’écart a fondu. Il n’est plus que d’un point. Le constat ramène aux propos tenus fin octobre par Renaud Gourdon, le manager dijonnais : « En trois matchs, nous allons affronter les trois équipes qui nous suivent au classement. En nous confrontant au haut de tableau, ce bloc nous permettra d’en savoir plus sur nous. Il peut être décisif. »
MÊMES AMBITIONS
Depuis, Dijon s’est imposé face à Nice, mais a chuté à Hyères-Carqueiranne. Et de fait, les enjeux de la confrontation avec les Berjallens, qui restent sur une série de cinq succès consécutifs, se trouvent rehaussés, la première place sera en jeu et sans doute aussi le titre certes honorifique mais nullement négligeable pour la dynamique d’une équipe de « champion d’automne », même si le classement à l’issue du duel au sommet pourra encore être Photo DR remis en cause début décembre par le déplacement de Dijon à Vienne pendant que Bourgoin recevra Nice.
En attendant le face-à-face, les deux camps disent partager les mêmes ambitions. À bientôt mi-parcours et avec une vingtaine de points d’avance sur le septième, Dijon et Bourgoin sont largement dans le tableau de marche d’un potentiel qualifiable. Mais la question du rang est loin d’être réglée. Leur duel apportera un élément de réponse à la question du moment : « C’est qui le patron ? »
Pour autant, et quelle que soit l’issue du combat des chefs, rien ne sera gravé dans le marbre. Il restera à prendre en compte pour la suite les effets d’un calendrier que Renaud Gouron reconnaît avoir été favorable à son équipe dans la première partie de la saison pendant que Bourgoin avait débuté par quatre voyages consécutifs.