« Si je peux rendre Greg jaloux… »
Troisième ligne de Hong Kong
Frère de Grégory, Thomas Lamboley dispute ce tournoi de repêchages avec la sélection asiatique. Victorieux du Kenya et auteur d’un doublé, il reste au troisième ligne une infime chance de disputer la Coupe du monde 2019.
Comment vous êtes vous retrouvé sous le maillot de Hong Kong à disputer les barrages pour la Coupe du monde ?
Il y a cinq ans, je finissais mes études à l’Ecole supérieure de commerce de Toulouse et j’ai eu une offre d’emploi à Hong Kong. Côté rugby, j’avais joué en espoirs à Toulouse puis en Fédérale 3, en parallèle de mes études. Le rugby n’était pas une priorité mais je voulais continuer de jouer pour le plaisir. Un jour, j’ai reçu un appel de la Fédération de Hong Kong pour intégrer leur projet d’équipe à XV. Je n’ai pas hésité longtemps. Après trois ans, j’ai pu intégrer la sélection comme le permet le règlement de l’IRB.
Cette sélection est pour le moins cosmopolite. Comment êtes-vous perçus à Hong Kong ?
Nous sommes quasiment tous professionnels. Notre force, c’est cet effectif hétéroclite avec des gars de nationalités différentes : des Néo-Zélandais, des Australiens, des Anglais, un Français… Chacun apporte sa culture rugbystique, sa façon de jouer. Parfois, il faut un peu nous cadrer car cela part dans tous les sens mais le coach est là pour ça. Le rugby à XV est en plein essor à Hong Kong, le niveau de la sélection se situe en milieu de tableau de Pro D2 on va dire, et le championnat correspond à la Fédérale 1. Mais la Fédération investit beaucoup, de grands sponsors suivent. Les médias sont également intéressés, on croise désormais même des gens avec notre maillot dans la rue.
Quel regard porte votre frère sur cette aventure ?
Mes deux frères, Nicolas et Grégory étaient là lors du premier match ici à Marseille face à l’Allemagne. Ils suivent ça avec attention. Ils me donnent des conseils, on se téléphone souvent. Ils connaissent le job, nous sommes une famille de deuxième et troisième ligne. Je n’ai pas le même palmarès que Greg, je suis un petit par rapport à lui, mais si je peux le rendre jaloux et aller à une Coupe du monde alors que lui n’a pas eu l’occasion, ce serait bien quand même (rires) !