REMONTÉE IMPLACABLE
MALGRÉ UNE ENTAME RATÉE, LES NIVERNAIS SONT REVENUS ARRACHER UN SUCCÈS PRÉCIEUX. LE POTENTIEL DE L’USON EST IMPRESSIONNANT, AVEC RAISUQE EN FACTEUR X.
Les Nivernais ont été conformes à leur réputation. Avec cette deuxième victoire à l’extérieur et cette place de leader provisoire (à égalité avec Brive), ils ont montré, au moins par séquences, qu’ils avaient les phases finales dans les jambes. Ce succès à Colomiers, ils l’ont d’abord forgé par la classe personnelle de certains joueurs. Le demi d’ouverture anglais Zack Henry par exemple, est un lanceur d’attaque particulièrement beau à voir jouer, le numéro 8 français Hugo Fabrègue et ses 120 kg a impressionné par sa puissance et son abattage. Le pilier droit sud-africain Nemo Roelofse a aussi tapé dans l’oeil des observateurs, pas si courant de voir un homme aussi dynamique à son poste. « Oui, il a fait une très bonne deuxième mi-temps. La première fut moins réussie » expliqua son coach Xavier Péméja, forcément plus pointu que nous sur le sujet. Il faisait peut-être allusion à ces mêlées mises en grosse difficulté en début de rencontre. « C’est vrai, nous avons été dominés, il n’y a rien à dire. Les Columérins nous ont surpris en entrant et en poussant tout de suite. Après, nous avons réussi à faire comme eux. » Après cette frayeur initiale, Nevers est revenu dans la partie grâce au talent personnel, un de plus, de Josaia Raisuqe. Sans son premier essai tout à fait personnel, le match n’aurait pas été tout à fait le même : pénalité rapide, deux raffuts plus un crochet sur 40 mètres. L’ex-ailier fidjien du Stade français est largement au-dessus du niveau du Pro D2, absolument personne ne peut en douter.
PENALITÉS À GOGO
À partir du moment où Colomiers manqua l’occasion de marquer un troisième essai, le succès de Nevers avait quelque chose d’inéluctable, même avec le déficit d’une entame ratée. La possession était de son côté : « J’étais très inquiet à la mi-temps. Nous manquions de détermination mais nous avons su rectifier le tir. Je suis conscient que nous avons eu beaucoup de pénalités en notre faveur. Mais je crois que c’est parce que nous avons pas mal provoqué la défense adverse. Et l’attaque a été favorisée, je trouve ça normal. Nous proposons quand même beaucoup de choses. Parfois, nous jouons même un peu trop.Vous l’avez vu sur le second essai adverse, notre ailier propose à tort une croisée dans nos 22 et on se fait intercepter, » poursuivit l’entraîneur conscient de la valeur de son effectif. Nevers a de gros moyens, son staff sera forcément jugé en conséquence. Le fait que l’Uson a remonté douze points à l’extérieur est quand même un signe.