Midi Olympique

UNE HISTOIRE DE CARACTÈRE

MALMENÉ PAR CARCASSONN­E DANS UN MATCH SEMÉ D’EMBÛCHES, LE BIARRITZ OLYMPIQUE S’EST ARRACHÉ POUR L’EMPORTER, AVEC SON COEUR.

- Par Pablo ORDAS

C’est dans l’adversité, paraît-il, qu’on découvre les vraies valeurs d’un groupe. « Soit on jette l’éponge et on lâche, soit on continue et on se bat » confiait, dans la semaine, le manager Jack Isaac.Visiblemen­t, ses joueurs ont opté pour la seconde option face à Carcassonn­e. Celle du combat, avec un sentiment de déjà-vu. Il y a trois ans, à l’époque où David Darricarrè­re avait pris les commandes du sportif, les Rouge et Blanc, au fond du classement, avaient su redresser la barre. Après les défaites contre les promus il y a deux ans et contre vents et marée la saison dernière, l’équipe a toujours su rester soudée. Si les choix tactiques ou techniques ont leur importance dans les périodes de doute, l’aspect psychologi­que reste probableme­nt le vecteur le plus important pour faire fonctionne­r un groupe. Pour que celui-ci vive bien, comme le martèlent de nombreux managers. Et Biarritz a un sacré mental ! Ce n’est donc pas étonnant de voir ce BO qui, une nouvelle fois dos au mur, a su réagir. Pourtant, la tâche ne fut pas évidente, loin de là.

QUATRE BLESSÉS, TRÈS TÔT

Passée leur grosse entame, les Basques ont perdu, tour à tour, Vakacegu, Lazzarotto, Akhobadze, Guiry puis Dachary. Cinq blessés sur un match, ça commence à faire. Quand quatre le sont en vingt minutes, sur la première période d’une rencontre comme celle-là, ça complique forcément la tâche. Pourtant, même lorsqu’ils furent menés 16 à 13, les Basques sont restés calmes. « Collective­ment, je ne sais pas, mais personnell­ement, je n’ai jamais douté » assurait Johan Aliouat à la fin de la rencontre. Et c’est groupé qu’Aliouat et « les gros » sont allés chercher un essai libérateur, en force, à suite la d’un ballon porté de vingt mètres.

Les ballons portés, tenez, un autre symbole d’une équipe à fort caractère. Différents signes qui faisaient dire à un Jack Isaac, soulagé : « Il y a quelque chose de très fort qui sort de ce match. J’ai vu, en première mi-temps, une équipe fatiguée. Je pense que c’était dû au match de dimanche (contre Soyaux, N.D.L.R.). À la mi-temps, nous avons parlé aux joueurs. On leur a dit qu’il fallait qu’ils aillent chercher la victoire au fond d’eux. Ils auraient pu craquer mais ils ont résisté. Il y avait beaucoup de courage dans cette partie pour ramener la victoire. Beaucoup de caractère. » Alors, oui, le BO ne maîtrise pas totalement son rugby à l’heure actuelle. Alors, oui, ce groupe a de sérieuses difficulté­s à l’extérieur. Mais pour l’instant, à la maison, il a du coeur.

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Photo PhotoBerna­rd En s’appuyant sur ses avants, le BO a fini par imposer sa puissance et sa loi à des Audois qui auront venu chèrement leur peau.

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