La cour des comptes pousse l’État à se désengager
Un nouveau rapport de la Cour des Comptes préconise à l’État de se délester au plus vite du Stade de France. Le rapport, que le journal Le Parisien a pu consulter, épingle la gestion du « SDF », concédée à des entreprises privées et coûteuses pour l’État.
Ce n’est pas le premier rapport qui va dans ce sens mais, cette fois, il insiste sur la nécessité de prendre une décision rapidement « avant la fin de l’année 2018 et […] à privilégier la voie de la cession immédiate ou différée au terme de la concession actuelle à une structure capitalistique associée aux Fédérations sportives d’ores et déjà parties prenantes de son fonctionnement et garantes de sa stabilité économique. » En effet, la Cour des Comptes note des relations de plus en plus tendues entre l’État (propriétaire), le Consortium (gestionnaire) et les Fédérations de football et de rugby, représentant un risque financier pour l’État de 30 millions d’euros par an si l’équilibre financier de la concession n’était plus assuré. Depuis 2013, les Fédérations ont réussi à récupérer le contrôle de leur publicité, ce qui représente un manque à gagner pour le Consortium et menace un équilibre précaire. En parallèle, le conflit s’amplifie autour de l’organisation d’événements, comme le championnat du monde d’athlétisme (2003), la Coupe du monde de rugby (2007) et l’Euro 2016 car la rentabilité n’est pas assurée en raison des exigences imposées par les instances internationales.
Avant l’organisation de nouveaux événements comme la Coupe du monde de rugby 2023 et les Jeux Olympiques 2024, la Cour des comptes pousse donc l’État à se désengager. Pour rappel, la FFR et le Consortium sont liés, depuis juillet dernier, jusqu’en 2025 pour l’organisation des matchs du XV de France ainsi que les finales du Top 14. Les matchs de la Coupe du monde 2023 ne font en revanche pas partie du contrat récemment établi.