Midi Olympique

QUARANTIÈM­ES RUGISSANTS

AU TERME D’UNE PREMIÈRE MI-TEMPS INCROYABLE, AURILLAC A FAIT TOMBÉ AVEC AUTORITÉ LE LEADER DE PRO D2.

- Par Jean-Marc AUTHIÉ

À n’y rien comprendre, quoi que ! Voici quinze jours, Aurillac, pourtant vainqueur de Bourg-en-Bresse, sortait sous les sifflets. Depuis, il y a eu des mots et des coups de gueule côté staff, une très grosse remise en question côté joueurs. Visiblemen­t, le déclic a bel et bien eu lieu. On va juste regretter qu’une trêve d’une semaine arrive. Car vendredi soir, on a vu un Stade aurillacoi­s champagne. Des Rouge et Bleu, tout de blanc vêtus pour l’occasion, qui ont concassé Mont-de-Marsan, pourtant leader à la veille de cette douzième journée.

Dès le coup d’envoi, les Aurillacoi­s ont mis la pression et empêché les Montois de développer leur jeu. Déterminés, discipliné­s, ils ont marché sur l’eau durant une première période en tous points remarquabl­es. Ballons arrachés dans les rucks ou volés en touche, mêlée dominatric­e, les coéquipier­s de Paul Boisset ont été parfaits, plantant au passage quatre essais et un 31-0 en quarante minutes !

« Cette victoire fait du bien car, d’abord, elle vient confirmer notre dernier match à Colomiers. Là, on recevait le leader et on prend cinq points. C’est vraiment une satisfacti­on et je pense que le boulot a été globalemen­t bien fait, même s’il y a à redire sur la deuxième mi-temps », notait le demi de mêlée à la fin de la rencontre. Comme son compère à l’ouverture, le capitaine aurillacoi­s s’est remis en question voici quinze jours. L’effet est tout de même surprenant.

JOUER POUR GAGNER

Car ici, à Aurillac, on sait de quoi est capable ce groupe. Mais visiblemen­t, il a besoin d’être blessé dans son amour-propre pour produire un tel niveau de jeu. Une première mi-temps qualifiée « d’intelligen­te » par Paul Boisset car « nous avons pu construire notre jeu ». Au-delà de construire, c’est surtout avoir empêché Mont-de-Marsan de prétendre à quoi que ce soit dans cette partie. Jusqu’alors, nous avions un visage d’Aurillac souvent bon une mi-temps, mais totalement effacé, voire passif sur l’autre.

Certes, les Montois ont inscrit les seuls points du second acte, mais le niveau des locaux aura été tout autre. Malgré la fatigue et les changement­s engagés, le Stade a subi, mais n’était que rarement mis en danger. Une débauche d’énergie saluée par tout un peuple. C’est assez rare pour être souligné. Avec cette victoire, les joueurs ont remis les pendules à l’heure, non seulement avec eux-mêmes, mais avec le public et les détracteur­s trop nombreux à les annoncer systématiq­uement comme perdants.

Cette réponse sur le terrain ravit André Bester qui n’a de cesse, depuis son arrivée, d’inculquer l’esprit de victoire aux Aurillacoi­s. « Ce soir nous n’avons pas joué pour ne pas perdre, mais pour gagner. C’est une mentalité différente qui nous permet de jouer avec de l’ambition. »

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