LE DÉFI DES « BEROYES »
Montréal-du-Gers, une bastide gersoise où le clocher est ovale. Un village fier de son USM quadruple champion de France (Troisième Série en 1977, Deuxième Série en 1978, Quatrième Série en 1999, et Troisième Série en 2001), et de son regretté président André Daubin. Cette année, le cercle de l’USM s’est agrandi avec l’arrivée à l’été dernier des « Beroyes » (les jolies en occitan) lesquelles évoluent dans le tout nouveau championnat à 10 de la ligue Occitanie en collaboration avec les clubs voisins d’Eauze et Condom. Après quelques mois d’existence, l’USM féminin est parfaitement intégrée au sein du paysage ovale du canton. À l’origine de cette belle aventure, c’est une ancienne joueuse de Tarbes, Argelès-Gazost, Toulouse, Carcassonne et Auch, Valentine Aguillon âgée de 24 ans qui a monté le projet avec d’anciennes coéquipières auscitaines. Elle a aussi la particularité de cumuler les fonctions de présidente de la structure féminine, co-entraîneuse et joueuse.
PREMIER MATCH, PREMIÈRE VICTOIRE
« Je suis très attachée au village de Montréal. Jeune, je venais castrer le maïs. Je suis installée professionnellement à Condom. En tant qu’ancienne joueuse, avec un groupe d’anciennes joueuses du départ, on a manifesté le désir de monter une équipe. On a activé les réseaux sociaux. À ce jour, on se retrouve avec un effectif de vingtsix licenciées qui ont entre 18 et 40 ans. Il y a des débutantes, des joueuses un peu plus expérimentées, tout se passe très bien. Les néophytes du début de saison, ont bien progressé », résume la présidente. Le 14 octobre dernier à Eauze, les Montréalaises ont écrit une belle ligne de leur très jeune histoire. Lors de la réception de la formation de Pays sud toulousain à l’occasion de leur première rencontre officielle, elles se sont imposées (22-20) après avoir été menées (10-20) dans les dix dernières minutes. « Au coup de sifflet final, ce fut un éclat de joie extraordinaire. On monte le club il y a peine six mois et lors de notre premier match officiel, on s’impose. Quel plaisir », renchérit Valentine. Qu’on se le dise dans ce tout nouveau championnat, « l’USM féminin » ne veut pas seulement faire de la figuration. Les « Beroyes » visent la qualification.