Midi Olympique

« Il faut la vidéo en Pro D2 »

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Après la défaite d’un point contre Nevers, vendredi soir, on vous a vu entrer dans le vestiaire de l’arbitre, smartphone à la main. Pourquoi ? Ce n’est pas dans mes habitudes. En quatorze ans de présidence, je crois que c’est la première fois. Mais je voulais que l’arbitre reconnaiss­e en face moi et d’Olivier Baragnon qu’il s’était trompé, images à l’appui (sur le carton rouge jugé injuste infligé à Johan Deysel à la 62e minute). Il ne l’a pas fait. Il nous a simplement rappelé qu’il avait vu les images à vitesse réelle et que nous, nous avions les ralentis. Puis, le délégué est intervenu en disant : « Si vous n’avez pas la vidéo en Pro D2, c’est à cause de vous les présidents, vous n’avez pas voulu investir dans le matériel nécessaire. » Ça m’a énervé qu’il me dise ça à ce moment-là. Ceci dit, ce délégué a posé le problème. Faut-il réclamer l’arrivée de la vidéo en Pro D2 ? Oui, bien sûr. Mais je pense que c’est pour bientôt car dans les nouvelles négociatio­ns de la LNR avec les diffuseurs, il y aura un dispositif qui sera imposé. J’espère que la saison prochaine nous y serons. Que penser de ce plaquage ? Il était parfaiteme­nt régulier. Notre joueur fait le bon geste avec ses bras et, après le choc, l’adversaire se tient les côtes. Preuve que l’impact était au bon endroit. Quand nous avons revu les images, un proche du club, ancien arbitre, nous a même dit que c’était un plaquage à montrer dans les écoles de rugby. Cette affaire va vous conduire encore une fois vers la commission de discipline, non ? Oui, après notre victoire face à Aurillac, j’ai dit un truc à l’arbitre sur un ton ironique, sans vulgarité ni grossièret­é. Mais je me suis retrouvé convoqué mercredi prochain et je pense que ça peut nous coûter un bras en sanction. Mais avec cette affaire, je dois y revenir pour essayer de démontrer que Deysel n’a rien fait de mal et qu’il ne doit pas être suspendu pour notre match face à Angoulême le 30 novembre. En fait, je vais téléphoner pour être entendu le même jour pour les deux affaires, le 28 novembre. Cette défaite à domicile met-elle une pression sur votre trio d’entraîneur­s ? Que puis-je leur reprocher après cette défaite cruelle ? Je leur maintiens ma confiance. Mais j’ai prévu de faire un point avec eux à la fin de l’année civile, c’est vrai. Propos recueillis par J. P. ■

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