Enfin, de la continuité sur les extérieurs après franchissement
Ils étaient les deux seuls changements dans le XV de départ tricolore, et force est de constater que Gaël Fickou et Yoann Huget ont apporté aux Bleus une dimension qui leur manquait jusqu’alors : celle de jouer efficacement après franchissement. En effet, que ce soit sur un lancement en première main (Huget) ou dans le désordre (Fickou), les deux joueurs ont eu le même réflexe : celui de « ressortir » et de trouver de la continuité sur l’extérieur. Faut-il y voir un effet collatéral inconscient des foudres qui s’abattirent sur Teddy Thomas pour son « oubli » face aux Boks, où les fruits de longues saisons passées sous le maillot toulousain ? Peu importe, après tout. Le fait est simplement que Huget comme Fickou ont su négocier les coups comme il se devait, en allongeant la passe sur l’extérieur (pour Fall dans le premier cas, directement pour Thomas dans le second). « Mon premier réflexe, c’est d’y aller seul, commentait sobrement Fickou au sujet de son exploit. Mais je vois vite Sanchez devant moi, et trois autres défenseurs qui m’enferment. C’est en levant les yeux que j’ai vu, au loin, Teddy Thomas qui levait la main. » « Avec Gaël, on se connaît par coeur, souriait Thomas. Même si j’étais très loin de lui et que je l’ai obligé à allonger un peu, il savait que je serais là. » La preuve que, lorsque les qualités individuelles de vitesse sont mises au service du collectif et d’un référentiel commun, ce XV de France est lui aussi capable de se montrer aussi efficace que spectaculaire…