QUELLE PLUS-VALUE ?
SÉBASTIEN BRUNO, JULIEN BONNAIRE, JEAN-BAPTISTE ELISSALDE ET NICOLAS JEANJEAN, DÉBARQUÉS DANS LES BAGAGES DE BRUNEL, FORMENT UN STAFF ASSEZ INEXPÉRIMENTÉ DONT LA COMPÉTENCE ET LA COMPLÉMENTARITÉ POSENT QUESTIONS.
Il leur a fallu trouver une cohésion très rapidement. On peut dire que les défaites ont été une bonne école sur ce plan-là. Sébastien Bruno, Julien Bonnaire et Jean-Baptiste Elissalde, les trois adjoints de Brunel, nommés dans la continuité de sa prise de pouvoir il y a près d’un an, ont été partenaires chez les Bleus durant la campagne mondiale de 2007. Pour le reste, ils n’avaient jamais travaillé ensemble. Tout comme le préparateur physique des Bleus, Nicolas Jeanjean, lui aussi exjoueur sélectionné par le duo Laporte-Brunel au début des années 2000. Ce quatuor est la partie émergée de l’Iceberg du staff de Jacques Brunel. Bruno s’occupe de la mêlée fermée, et avait été adoubé par Pierre Mignoni, même s’il n’était pas la priorité de Brunel. Julien Bonnaire était son idée même si l’ancien troisième ligne n’avait aucune expérience en matière d’entraînement ; il avait lui-même reconnu n’avoir aucune ambition dans ce domaine. Il s’occupe de la touche mais n’a pas pour le moment réussi à transmettre son savoir à ses joueurs. De son côté, JeanBaptiste Elissalde constituait un choix par défaut. Alors qu’il lui restait une année de contrat, il avait été écarté du Stade toulousain, dont le jeu a récemment retrouvé des couleurs (c’est d’autant plus vrai dans la ligne de trois-quarts). L’ancien demi de mêlée ou ouvreur était sur le marché. Dans un premier temps, il avait accepté une mission au sein de la FFR, auprès des jeunes. Face aux refus polis mais fermes de Galthié, Azema ou Mignoni qui avaient été sondés en vain par Laporte, Elissalde a donc accepté de devenir le premier adjoint de Brunel. Enfin, pour Nicolas Jeanjean, il s’agit de sa première véritable expérience au haut niveau...
Quels sont les résultats, pour l’instant ? Si la mêlée des Bleus a gardé son standing, la touche est décriée, la défense est en difficultés, le jeu de ligne - mis à part contre l’Argentine - est pauvre et les Bleus ont semblé souffrir physiquement au mois de juin dernier lors de la tournée en Nouvelle-Zélande.
Comme les joueurs et le sélectionneur, les adjoints ne peuvent échapper à la triste et froide réalité du bilan sportif : huit défaites pour trois victoires.