Midi Olympique

VIDÉO GAGS

DÉFAITS POUR LA TROISIÈME FOIS À DOMICILE, LES HÉRAULTAIS (9e) RESTENT COINCÉS À QUATRE LONGUEURS DU TOP 6 MALGRÉ LE BONUS DÉFENSIF DÉCROCHÉ. LA SITUATION D’URGENCE EST DÉCLARÉE.

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Un spectacle burlesque. Plus les Montpellié­rains accumulent les erreurs grotesques et plus on se dit qu’il y a une caméra cachée dans le GGL Stadium. Un tournage secret est en cours intitulé : comment offrir un match. Avec plusieurs scènes chocs ! Quand Aaron Cruden dévoile son (faux) transfert vers l’ASM (lire le match). Ou lorsque Timoci Nagusa se prend les pieds dans le tapis de son en-but pour faire briller le moins bon des Clermontoi­s jusque-là, Isaia Toeava… Vous en voulez encore ?

Parfait, car Johan Goosen vous réserve le meilleur pour la fin, en refusant par deux fois de marquer des essais faciles dont un tout fait (76e). À tel point, qu’il laissait l’étrange impression d’avoir fait exprès… Louis Picamoles ne décolère pas : « Les erreurs sont trop grossières pour que l’on puisse mieux s’en sortir. Si l’on met autant d’abnégation à rendre la tâche compliquée à nos adversaire­s pour marquer des points, on ne sera pas très loin de la vérité. Il y a beaucoup de colère, de la frustratio­n aussi, parce qu’on leur donne concrèteme­nt ce match. » Et Montpellie­r peut remercier Peceli Yato qui tenait à avoir son rôle dans ce film, en lui offrant le bonus défensif d’une passe aveugle pour personne.

Trêve de plaisanter­ies, Vern Cotter avait le regard noir et le discours tranché samedi : « Sur les cinq dernières minutes de la première mi-temps, on n’est pas vigilants et nous prenons une pénalité. Au retour des vestiaires, nous encaissons un essai de cent mètres qui ensuite nous fait sortir durant quinze minutes du match. Et cela ne m’a pas plu. »

TROIS SEMAINES EN APNÉE

Les Bleu et Blanc encaissent dix-huit points sans esquisser de rébellion. Encéphalog­ramme plat. Le collectif sombre et aucun leader ne parvient à le sortir de son coma. L’unité de ce groupe dans la difficulté n’est pas encore assez forte et constante pour être une vraie équipe dans ces moments. Même s’il reste capable de fulgurance­s ou de rivaliser sur l’intensité durant quarante minutes face aux meilleurs, comme contre Clermont. Mais samedi, seule la peur de l’humiliatio­n parvint à piquer l’orgueil des individual­ités pour entraîner une réaction. « On s’est donné les moyens d’accrocher un nul, voire une victoire, cette fin de match est positive, mais ce n’est pas satisfaisa­nt par rapport aux ambitions que l’on a», poursuit le capitaine.

Au moment où le MHR, qui n’est pas encore décroché du top 6 (à cinq points du sixième) va jouer sa vie sur la scène européenne lors d’une double confrontat­ion brûlante face au RCT (8 et 16 décembre), et pourrait tout avoir perdu à Noël s’il ne se relève pas. Les Cistes joueront donc très gros à Mayol samedi (16 h 15). Cotter précise : « On va essayer de faire tourner un peu la concurrenc­e dans l’équipe. Si nous gagnons les deux matchs face à Toulon, cela nous laissera une opportunit­é de nous qualifier en Champions Cup. […] En Top 14, c’est désormais un groupe qui doit agir pour aller chercher la « qualif ». C’est vrai que ça pourrait être compliqué et à mon avis, le prochain match à Grenoble (22 décembre, N.D.L.R.) va être intéressan­t ! » Décisif même.

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