TRISTAN TEDDER DÉCISIF !
AU TERME D’UN BRAS DE FER INTENSE DE BOUT EN BOUT, LES BAYONNAIS PARVIENNENT À MAÎTRISER LE MATCH. TRISTAN TEDDER, LEUR DEMI D’OUVERTURE, LES Y A BIEN AIDÉS.
VPhoto Jean-Daniel Chopin oilà un match que l’aviron a su maîtriser. Important quand l’adversaire se fait menaçant jusqu’au bout. Et si les Basques se sont appuyés sur leur socle collectif, notamment en défense lors des temps forts bretons, un homme s’est montré décisif dans la construction du succès : Tristan Tedder. Le jeune demi d’ouverture, 22 ans, a mis sa formation sur le chemin du succès. Tout d’abord, sur une action lumineuse. Feinte de passe aux abords des cinquante mètres suivi d’une longue trouée dans la défense bretonne et ballon d’essai à l’intérieur pour son ailier Bastien Fuster qui parachève le travail. L’Aviron, mené à cet instant-là, parfois maladroit, rendant aussi trop facilement quelques ballons, repasse devant. Moment-clé, suivi d’un sans-faute au pied de son demi d’ouverture, qui met Bayonne à l’abri. Tout au long de sa présence sur le terrain, il aura mené la barque avec justesse. Sorti sous les applaudissements de Jean-Dauger, il forcera même le respect de l’adversaire, en la personne de Jean-Noël Spitzer. « La victoire de Bayonne n’est pas à contester. Elle s’appuie sur la performance assez incroyable de leur numéro 10 sur de très beaux franchissements ! » Dans son camp, le Sud-Africain, prêté par le Stade toulousain, n’a pas surpris outre mesure tant il sait peser sur le jeu depuis le début de la saison.
ENCORE INVAINCUE À DOMICILE
« Il est décisif, acquiesce Vincent Etcheto. On connaît ses qualités. Il attaque bien la ligne. On avait prévu un jeu direct en allant chercher les intervalles. Il l’a bien fait. Après, il doit encore progresser dans sa gestion, dans sa qualité du jeu au pied, dans ses choix. Il garde souvent le ballon, il se fait prendre de temps en temps. Il faut qu’il apprenne à faire jouer autour de lui. Mais il est décisif. C’est lui qui amène l’essai de Bastien Fuster. Il est décisif… et perfectible. À son âge, c’est normal, surtout à ce poste-là. »
Son remplacement par Willie Du Plessis dans le dernier quart d’heure, en raison de son intense activité, en plus en défense, n’a pas ébranlé le rendement de l’équipe. « Il ne faut pas avoir peur de coacher, ajoute l’entraîneur. Ce n’est que collectivement qu’on y arrivera. » Et c’est bien cette qualité qui fait de l’Aviron une équipe encore invaincue à domicile. Il le fallait dans cette rencontre « piégeuse » comme l’avait annoncé Yannick Bru avant le match. « Ça paraît banal de le dire, conclut Vincent Etcheto, mais ces quatre points sont importants. »
Il est des matchs qu’il faut tout simplement savoir gagner.