Midi Olympique

LE RENOUVEAU LAVELANÉTI­EN

LE STADE LAVELANÉTI­EN A CONNU UNE TRAVERSÉE DU DÉSERT QUI L’A MENÉ EN PREMIÈRE SÉRIE. CETTE ANNÉE, UN RECRUTEMEN­T DE QUALITÉ, L’ASSAINISSE­MENT DES FINANCES AUTORISENT LE CLUB À AVOIR DES AMBITIONS.

- Par Didier NAVARRE

Au sein de la Ligue occitane, trente – huit clubs composent le championna­t de Première Série.Au sein de cette épreuve du troisième niveau interrégio­nal, un dégage une certain aura, un doux parfum du souvenir aux couleurs sépia c’est le Stade lavelanéti­en. Il peut se flatter d’avoir évolué au plus haut niveau national, d’avoir accueilli sur son carré de Paul-Bergère, les plus grands de France de Lourdes, en passant par Béziers, le Racing, Perpignan, le Stade toulousain, Biarritz, Bayonne et d’avoir même atteint le dernier carré du championna­t élite en 1953 face au Stade montois. Quatre couronnes nationales conquises entre 1925 et 1981 sont fièrement exposées dans les murs du clubhouse témoignant ainsi de la grandeur de la tunique jaune et noire. Cette page glorieuse appartient à une période désormais révolue. Le rugby lavelanéti­en a épousé la réalité économique d’une ville à la recherche d’un nouveau souffle économique et dont la population est passée sans transition de 10 000 à 6 000 habitants.

« LE PUBLIC REVIENT À PAUL-BERGÈRE »

Un stade lavelanéti­en qui a connu ces dernières années, un parcours assez morose. Et pourtant au printemps 2014, il avait connu la joie d’une consécrati­on régionale en Promotion-Honneur en écrasant sur la pelouse de Muret, la formation de Lauzerte (47-27). « Dans un sens, ce titre nous a fait beaucoup plus de mal que de bien. À l’intersaiso­n, une majorité de joueurs a quitté le club. Ensuite, on a enchaîné les descentes jusqu’en Première Série », résume le co-président, Camille Sire.

Après cette période de vaches maigres, la tunique jaune a repris des couleurs. Depuis, le 23 septembre, elle enchaîne les victoires sur des scores plus que fleuves dont un cinglant 62 à 0 à Mazères-d’Ariège. La semaine

Le Stade lavelanéti­en du centre et buteur Djhelali Tami, enchaîne les victoires depuis le 23 septembre et ambitionne au plus vite un retour en Honneur.

passée à Paul Bergère, Brassac a vécu un véritable calvaire (94-0). À l’issue de cette phase aller, le Stade occupe la deuxième place (avec un match en moins) de la poule 2 à trois longueurs de retard des Audois de l’Alaric. « Nous ne sommes pas surpris des résultats actuels, ajoute Camille Sire. À l’intersaiso­n, on a étoffé notre effectif avec les signatures de joueurs chevronnés tels que Laurent Torreilles, les frères Tami, le talonneur de Saverdun, Alain Delpech. Leur expérience apporte de la confiance à un groupe jeune qui n’est vraiment pas dépourvu de talent. Au sein de l’encadremen­t, Claude Rubio et Jean-François Pédesseau (l’ex pilier de Béziers de 2000 à 2012 également joueur, N.D.L.R.) ont un discours fédérateur. Le projet de jeu qu’ils ont mis en place, Photo Angel Cavicchiol­o l’ensemble du groupe y adhère. L’équipe propose un jeu séduisant et de mouvement qui se concrétise par des résultats. Ce qui est aussi un signe positif c’est que le public revient à Paul-Bergère. »

Après avoir retrouvé une légitimité sportive et financière, les dirigeants stadistes ambitionne­nt au plus vite un retour en Honneur et sur le plus long terme, une accession en Fédérale 3. Au printemps prochain, les supporters espèrent sortir les oriflammes. Mais du côté de l’encadremen­t, Claude Rubio et Jean-François Pédesseau songent plutôt à la réception d’Alaric dimanche prochain. En cas de succès, le Stade prendrait la première place de la poule et pourrait songer par la suite à des lendemains qui chantent.

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