Midi Olympique

L’HIVER VIENT

EN PLEIN DOUTE ET DÉFAITS POUR LA QUATRIÈME FOIS DE RANG, LES BÉARNAIS SE RAPPROCHEN­T DU BAS DE TABLEAU. DE QUOI AUGURER D’UNE PÉRIODE DIFFICILE ?

- Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Winter is coming. On ignore si les Palois attendent comme tant d’autres la huitième saison de « Game of Thrones » mais force est de constater que ces derniers ont de quoi s’inquiéter selon l’adage de la série. Car oui, l’hiver vient et avec lui ses doutes, ses angoisses. Défaits à Lyon pour la quatrième fois consécutiv­e, les Béarnais pointent désormais à trois victoires de la sixième place qualificat­ive, bien loin de leurs ambitions initiales. Pis, ces derniers ne se situent aujourd’hui qu’à trois points de la si redoutée treizième place… De quoi commencer à angoisser et regarder vers le bas ? « Non, assurait le manager Simon Mannix. On s’occupe de nous-mêmes et si on joue bien, notre classement s’arrangera tout seul. Il ne faut surtout pas baisser la tête. Même si on se situe dans une année de transition, je crois beaucoup en ce groupe et je sais qu’il est capable de faire bien mieux. Nous allons retourner à l’entraîneme­nt et bosser plus dur, plus intelligem­ment, pour montrer notre vrai visage. »

Pas d’inquiétude, alors ? Pas encore mais au moins un brin d’agacement. La sortie médiatique du si discret président Pontneau n’était à ce titre pas anodine, afin de faire prendre conscience à ses troupes de l’urgence de la situation. « J’ai vu de bonnes choses, d’autres qui m’ont moins plu. Ce que j’aimerais bien, c’est voir davantage d’uniformité par rapport à l’investisse­ment de chacun. Parce que quand on perd les collisions à ce jeu, ça devient difficile de gagner. » Des propos plus crûment encore résumés par le jeune talonneur Lucas Rey : « Lyon nous a tout fait, on s’est fait marcher dessus, on a reculé. »

MANNIX : « J’EN AI PLEIN LE C... DE RÂLER POUR OBTENIR UNE RÉACTION »

Un constat exempt d’ambiguïté. Pour faire court, les Palois ont subi sur pratiqueme­nt tous les impacts qu’ils soient offensifs ou défensifs, notamment lors d’une première mi-temps à sens unique. « Ce n’est pas la première fois, déplorait Mannix. À Castres, nous étions menés 30-3 à la pause… Honnêtemen­t, j’en ai plein le cul de râler dans les vestiaires à la mi-temps pour obtenir une réaction. Ça me fatigue, ça fatigue les joueurs, ça fatigue le président… » Seulement, les Palois ontils bien les moyens de faire mieux ? Mannix jure que oui, bien conscient des qualités de son groupe. Sauf que si celles-ci pouvaient s’exprimer sur terrain sec en début de saison, la donne a sensibleme­nt changé depuis quelques semaines, avec l’arrivée du mauvais temps et des terrains boueux. L’hiver vient, on l’a dit. Or, le manque de puissance collectif (à l’image d’une mêlée fermée sur le reculoir) et individuel des avants palois (parmi lesquels seuls les piliers Hamadache et MacKintosh parviennen­t rarement à placer leur équipe dans l’avancée) pourrait bien jouer des tours à cette cruciale période de l’année. De quoi redouter des lendemains encore plus difficiles ? À moins que le changement climatique s’accélère encore plus brutalemen­t, il y a peut-être lieu de le craindre, en effet…

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