Midi Olympique

Des Catalans dos au mur

- Par Olivier GAGNEBIEN

Cette fois-ci, la Salanque Côte radieuse est bel et bien le dos au mur. « On l’était déjà dès notre premier match après nous être fait pillé dix-huit joueurs à l’intersaiso­n », constate le patron catalan Louis Carles. En tous les cas, plus question de tergiverse­r, il n’y a plus de temps pour cela. L’heure est à signer un tout premier succès. Sur leur terre, les coalisés de Torreilles-CanetSaint­e-Marie n’ont pas d’autres choix sauf à se voir déjà condamnés, à mi-championna­t, pour

l’échafaud. « Nous sommes un peu comme Perpignan : on manque de réussite, on ne marque pas sur nos temps forts et on prend des points sur nos fautes. Mais j’y crois toujours », cherche à convaincre Louis Carles. « Il reste encore treize matchs à jouer. Il y a Les Angles en match reporté, il y a le derby face à l’Etoile catalane et on a déjà failli battre Leucate (15-18) et Tricastin (20-8). Cela commence face à Berre-l’Etang. » Il y a un mois et demi, au moment de croiser Les Angles dans un rendez-vous déjà capital et finalement reporté au 6 janvier, sa situation (3 points et cinq défaites en cinq matchs ; 3 essais inscrits) n’avait pas manqué d’interpelle­r. Sept semaines, trois matchs, deux revers et une fessée plus tard (le match face à Argelès-sur-Mer a été repoussé au 17 mars), le Côte radieuse est toujours dans la même situation. Son apprentiss­age est toujours en cours, sa vaillance ne suffit pas et sa courbe de résultats n’a pas changé. Bref, avec un passif de moins dix points sur Les Angles et un retard de quinze sur Berrel’Etang, il lui faut obligatoir­ement ramasser un premier succès pour continuer à espérer. L’entente catalane

en a-t-elle vraiment les moyens ? « On va gagner, j’y crois, j’ai un effectif qui se donne à fond »,

répond son technicien, l’ancien talonneur internatio­nal roumain

Marius Tincu. « Cela dit, on a encore un manque de vécu et d’expérience à des postes clés et après huit revers, c’est moralement difficile. Chacun de nos match est capital mais un succès nous redonnerai­t du baume au coeur. »

UN SUCCÈS LOIN DE L’ÉTANG ?

Les Berrois sont eux dans une situation un peu plus confortabl­e mais ils tardent à démontrer, en dehors des Bouches-du-Rhône, où il sort de cinq revers en cinq matchs, une solide maturité. « C’est vrai, il ne nous manque pas grand-chose. On n’a rien à envier à nos adversaire­s mais nous n’arrivons pas à concrétise­r nos

temps forts », reconnaît le deuxième ligne David Garreau, toujours forfait pour une triple entorse aux cervicales. Sauf que derrière cette situation brute, les chiffres montrent aussi que Berrel’Etang a quand même récupéré quatre bonus défensifs, que ce soit à Agde, Châteauren­ard, Leucate ou Gruissan et qu’il aura joué à la fin de ses matchs allers, huit de ses onze rendez-vous loin de l’étang. Ce qui induit, tout naturellem­ent, qu’avec la phase retour et huit matchs à jouer à la maison où il est toujours invaincu, Berre-l’Etang possède une vraie marge de manoeuvre. Psychologi­quement, cela n’est pas anecdotiqu­e. Du reste, son voyage à Torreilles est, peut-être, l’occasion de transforme­r enfin ses habituels bonus défensifs en un premier succès loin de ses bases. « Ce serait bien. Nous sommes actuelleme­nt en deçà de nos objectifs mais nous ne sommes à l’abri de rien et l’on ne peut rien prétendre », glisse David Garreau. Il lui reste à espérer. ■

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