SUR LA DYNAMIQUE ?
LA VICTOIRE À AURILLAC NE DOIT PAS SE VOIR COMME UNE FINALITÉ, MAIS BIEN COMME LE COMMENCEMENT D’UNE NOUVELLE AMBITION. LES BIARROTS DOIVENT SE SAVOIR ATTENDUS.
Le RC Vannes a enfin réussi à vaincre le signe indien hors de ses bases. La victoire à Massy pour louable qu’elle ait pu être, ne constituait pas une finalité. Celle d’Aurillac lors du dernier acte a montré que ce RCV-là était capable désormais d’aller vaincre à chaque sortie, du moins qu’il en affichait l’ambition. En a témoigné la maîtrise affichée lors des 40 premières minutes. Mais à peine le temps de savourer que déjà le groupe se penchait sur le prochain numéro de trapèze à proposer au public de la Rabine. Biarritz, plus qu’un nom, une légende. Et si le RCV regardait le BOPB avec envie et gourmandise lors des deux premières saisons, il a définitivement laissé derrière lui cette inhibition du trop grand respect de l’adversaire.
LES BONNES ATTITUDES
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Pour Jean-Noël Spitzer, le comportement du groupe dans le Cantal a été bon. « Nous avons été très réalistes et avons eu les bonnes attitudes. Une bonne conquête, des sorties de camp propres, tout ce qu’il va falloir remettre face à Biarritz. » L’homme n’est pas du genre à minimiser le talent de l’adversaire, quel qu’il soit. Surtout à s’appuyer une nouvelle fois sur l’aspect statistique de la chose vécue. « C’est toujours difficile d’enchaîner victoire à l’extérieur et victoire à domicile.Voyez Biarritz qui gagne à Oyonnax et qui ensuite perd à domicile face à Béziers. Il faut que l’on soit en éveil maximum car, après une victoire à l’extérieur, il peut y avoir mentalement un peu de relâchement. Il faut que l’état de vigilance soit élevé. » Le taulier vannetais reste cependant confiant sur l’état d’esprit de son collectif. « On travaille de manière homogène et constante. C’est plutôt bien. La démarche collective à l’entraînement plutôt bonne ; on a très peu d’entraînements de basse qualité. On est bien mieux que la saison dernière sur ce plan. Mais les entraînements ne font pas les matchs. » C’est bien pour cela que les consignes habituelles seront martelées. « Il faudra être bon en conquête, être en place en défense, réaliste face à une équipe comme Biarritz qui est capable de très bonnes séquences offensives. La qualité de notre défense sera déterminante. Car la moindre erreur défensive individuelle, de plaquage, de replacement, peut nous coûter très cher. Sans match consistant, cela ne passera pas », conclut le patron vannetais.
Comment expliquer l’inexplicable ? C’est certainement la question qui trotte dans les têtes de tous, joueurs, entraîneurs, dirigeants et supporters montois après la prestation à Bourg-en-Bresse. Une nouvelle défaite au goût de naufrage collectif, dont il va falloir se remettre très rapidement.
Comment ? C’est bien là la question. Car les excuses des blessés majeurs, de la fatigue de certains cadres, de la période qui traditionnellement n’est pas la plus productive pour cette équipe plutôt tournée vers l’offensive, ne tiennent plus face à l’incroyable passivité dont les Landais ont fait preuve dans l’Ain, succédant à une prestation quasi identique à Aurillac. Et c’est bien ce qui inquiète. Car depuis deux mois maintenant, le niveau de jeu si enthousiasmant en début de saison, comme le degré d’implication collectif, ont volé en éclats.
On ne cherchera pas à supputer sur des causes que personne ne connaît, mais plutôt sur les solutions à trouver d’urgence.
Après cette défaite lourde de conséquences au classement, puisque Bayonne et Oyonnax l’ont emporté à l’extérieur et que Brive a ramené un point de bonus défensif de son voyage à Aix d’où les Montois étaient rentrés bredouilles, il s’agit pour l’heure de garder son invincibilité à domicile, en attendant des jours meilleurs.
RESTER DANS LA COURSE
Ce qui, vu le niveau des prestations depuis quelques semaines, conjugué à la situation d’une équipe carcassonnaise en mode réaction après sa défaite à domicile, ne sera pas chose aisée.
Nul besoin dans ce contexte, de demander la lune. Une bonne dose de combat, une grosse pincée de saine agressivité, et une large portion de pragmatisme suffiront au bonheur des inconditionnels du stade Guy-Boniface et certainement aussi à celui de joueurs qui ont dû passer la semaine à effacer de leur cerveau le scénario cauchemardesque vécu dans l’Ain.
Ce que Julien Tastet, enfin de retour au sein du groupe, traduit à sa façon : « C’est difficile d’énoncer des solutions quand on n’est pas sur le terrain. Il n’est pas question pour moi de juger les prestations de mes partenaires. Je souhaite seulement qu’on reste sur notre bonne dynamique à domicile. Il ne faut pas regarder plus loin. La solution n’est pas de tout remettre en question, mais plutôt de retrouver un esprit conquérant à partir des bases qui ont fait notre force pendant la première partie de la saison et de rester dans le cadre de jeu défini. Ce match est primordial pour se remettre les idées en place, rester dans le haut du tableau et retrouver de la confiance. Pour le reste, on verra plus tard. »
C’est tout le mal que l’on souhaite aux Landais qui, en cas d’échec, se mettraient dans une position délicate en vue de la qualification. Après quatorze journées, l’US Carcassonne paye un lourd tribut à sa huitième place et aux trente-trois unités qu’elle a récoltées. Avant la trêve réparatrice, son effectif est considérablement affaibli. À ce jour, Joël Koffi, Vavae Tuilagi, Louis Marrou, Benoît Jasmin, Adrien Devisme, José Lima, Josh Valentine, Damien Anon, tous des titulaires potentiels, peuplent les bancs de l’infirmerie. Pour ce dernier déplacement de l’année civile, c’est un véritable casse-tête pour l’encadrement de cocher vingttrois noms surtout au poste de demi de mêlée. Dimanche dernier à moins de trois quarts d’heure du coup d’envoi face à Oyonnax, Josh Valentine en baisse forme, a déclaré forfait. Vendredi, l’ex-Biterrois et Narbonnais ne tiendra pas sa place. Damien Anon est toujours en convalescence. À ce jour, Carol Raynaud et l’espoir Maxime Sidobre sont les possibles prétendants à endosser le numéro 9. Mais leur présence n’est pas encore officielle selon Christian Labit. « Carol est toujours en délicatesse avec son mollet. Est-ce raisonnable de le titulariser ? Il y a la possibilité de faire appel Maxime Sidobre. Seulement, on est suspendu à la décision du corps médical, car il a été soumis à un protocole commotion avec les espoirs. S’ils ne peuvent pas tenir leur place. Antoine Lescalmel dépannera une nouvelle fois à ce poste face aux Montois. » Bien que novice à cette place, le Rochelais s’est dans l’ensemble bien tiré d’affaire face à l’Oyomen, Robert Hall et ce dans un contexte pas facile. Cette reconversion forcée est dans l’ensemble pertinente.