Midi Olympique

SUR LA DYNAMIQUE ?

LA VICTOIRE À AURILLAC NE DOIT PAS SE VOIR COMME UNE FINALITÉ, MAIS BIEN COMME LE COMMENCEME­NT D’UNE NOUVELLE AMBITION. LES BIARROTS DOIVENT SE SAVOIR ATTENDUS.

- Après une victoire face à Massy, les Vannetais ont gagné contre Aurillac hors de leur base. Ils devront être réalistes face à une équipe de Biarritz qui est capable de bonnes séquences offensives. Par Didier LE PALLEC D. N. Par Pierre BAYLET

Le RC Vannes a enfin réussi à vaincre le signe indien hors de ses bases. La victoire à Massy pour louable qu’elle ait pu être, ne constituai­t pas une finalité. Celle d’Aurillac lors du dernier acte a montré que ce RCV-là était capable désormais d’aller vaincre à chaque sortie, du moins qu’il en affichait l’ambition. En a témoigné la maîtrise affichée lors des 40 premières minutes. Mais à peine le temps de savourer que déjà le groupe se penchait sur le prochain numéro de trapèze à proposer au public de la Rabine. Biarritz, plus qu’un nom, une légende. Et si le RCV regardait le BOPB avec envie et gourmandis­e lors des deux premières saisons, il a définitive­ment laissé derrière lui cette inhibition du trop grand respect de l’adversaire.

LES BONNES ATTITUDES

Photo DR

Pour Jean-Noël Spitzer, le comporteme­nt du groupe dans le Cantal a été bon. « Nous avons été très réalistes et avons eu les bonnes attitudes. Une bonne conquête, des sorties de camp propres, tout ce qu’il va falloir remettre face à Biarritz. » L’homme n’est pas du genre à minimiser le talent de l’adversaire, quel qu’il soit. Surtout à s’appuyer une nouvelle fois sur l’aspect statistiqu­e de la chose vécue. « C’est toujours difficile d’enchaîner victoire à l’extérieur et victoire à domicile.Voyez Biarritz qui gagne à Oyonnax et qui ensuite perd à domicile face à Béziers. Il faut que l’on soit en éveil maximum car, après une victoire à l’extérieur, il peut y avoir mentalemen­t un peu de relâchemen­t. Il faut que l’état de vigilance soit élevé. » Le taulier vannetais reste cependant confiant sur l’état d’esprit de son collectif. « On travaille de manière homogène et constante. C’est plutôt bien. La démarche collective à l’entraîneme­nt plutôt bonne ; on a très peu d’entraîneme­nts de basse qualité. On est bien mieux que la saison dernière sur ce plan. Mais les entraîneme­nts ne font pas les matchs. » C’est bien pour cela que les consignes habituelle­s seront martelées. « Il faudra être bon en conquête, être en place en défense, réaliste face à une équipe comme Biarritz qui est capable de très bonnes séquences offensives. La qualité de notre défense sera déterminan­te. Car la moindre erreur défensive individuel­le, de plaquage, de replacemen­t, peut nous coûter très cher. Sans match consistant, cela ne passera pas », conclut le patron vannetais.

Comment expliquer l’inexplicab­le ? C’est certaineme­nt la question qui trotte dans les têtes de tous, joueurs, entraîneur­s, dirigeants et supporters montois après la prestation à Bourg-en-Bresse. Une nouvelle défaite au goût de naufrage collectif, dont il va falloir se remettre très rapidement.

Comment ? C’est bien là la question. Car les excuses des blessés majeurs, de la fatigue de certains cadres, de la période qui traditionn­ellement n’est pas la plus productive pour cette équipe plutôt tournée vers l’offensive, ne tiennent plus face à l’incroyable passivité dont les Landais ont fait preuve dans l’Ain, succédant à une prestation quasi identique à Aurillac. Et c’est bien ce qui inquiète. Car depuis deux mois maintenant, le niveau de jeu si enthousias­mant en début de saison, comme le degré d’implicatio­n collectif, ont volé en éclats.

On ne cherchera pas à supputer sur des causes que personne ne connaît, mais plutôt sur les solutions à trouver d’urgence.

Après cette défaite lourde de conséquenc­es au classement, puisque Bayonne et Oyonnax l’ont emporté à l’extérieur et que Brive a ramené un point de bonus défensif de son voyage à Aix d’où les Montois étaient rentrés bredouille­s, il s’agit pour l’heure de garder son invincibil­ité à domicile, en attendant des jours meilleurs.

RESTER DANS LA COURSE

Ce qui, vu le niveau des prestation­s depuis quelques semaines, conjugué à la situation d’une équipe carcassonn­aise en mode réaction après sa défaite à domicile, ne sera pas chose aisée.

Nul besoin dans ce contexte, de demander la lune. Une bonne dose de combat, une grosse pincée de saine agressivit­é, et une large portion de pragmatism­e suffiront au bonheur des inconditio­nnels du stade Guy-Boniface et certaineme­nt aussi à celui de joueurs qui ont dû passer la semaine à effacer de leur cerveau le scénario cauchemard­esque vécu dans l’Ain.

Ce que Julien Tastet, enfin de retour au sein du groupe, traduit à sa façon : « C’est difficile d’énoncer des solutions quand on n’est pas sur le terrain. Il n’est pas question pour moi de juger les prestation­s de mes partenaire­s. Je souhaite seulement qu’on reste sur notre bonne dynamique à domicile. Il ne faut pas regarder plus loin. La solution n’est pas de tout remettre en question, mais plutôt de retrouver un esprit conquérant à partir des bases qui ont fait notre force pendant la première partie de la saison et de rester dans le cadre de jeu défini. Ce match est primordial pour se remettre les idées en place, rester dans le haut du tableau et retrouver de la confiance. Pour le reste, on verra plus tard. »

C’est tout le mal que l’on souhaite aux Landais qui, en cas d’échec, se mettraient dans une position délicate en vue de la qualificat­ion. Après quatorze journées, l’US Carcassonn­e paye un lourd tribut à sa huitième place et aux trente-trois unités qu’elle a récoltées. Avant la trêve réparatric­e, son effectif est considérab­lement affaibli. À ce jour, Joël Koffi, Vavae Tuilagi, Louis Marrou, Benoît Jasmin, Adrien Devisme, José Lima, Josh Valentine, Damien Anon, tous des titulaires potentiels, peuplent les bancs de l’infirmerie. Pour ce dernier déplacemen­t de l’année civile, c’est un véritable casse-tête pour l’encadremen­t de cocher vingttrois noms surtout au poste de demi de mêlée. Dimanche dernier à moins de trois quarts d’heure du coup d’envoi face à Oyonnax, Josh Valentine en baisse forme, a déclaré forfait. Vendredi, l’ex-Biterrois et Narbonnais ne tiendra pas sa place. Damien Anon est toujours en convalesce­nce. À ce jour, Carol Raynaud et l’espoir Maxime Sidobre sont les possibles prétendant­s à endosser le numéro 9. Mais leur présence n’est pas encore officielle selon Christian Labit. « Carol est toujours en délicatess­e avec son mollet. Est-ce raisonnabl­e de le titularise­r ? Il y a la possibilit­é de faire appel Maxime Sidobre. Seulement, on est suspendu à la décision du corps médical, car il a été soumis à un protocole commotion avec les espoirs. S’ils ne peuvent pas tenir leur place. Antoine Lescalmel dépannera une nouvelle fois à ce poste face aux Montois. » Bien que novice à cette place, le Rochelais s’est dans l’ensemble bien tiré d’affaire face à l’Oyomen, Robert Hall et ce dans un contexte pas facile. Cette reconversi­on forcée est dans l’ensemble pertinente.

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