LA TÊTE EN L’AIR
JAMAIS QUALIFIÉ DEPUIS 2010, LE CARF EST DANS LE BON WAGON. AVEC UN EFFECTIF ÉTOFFÉ ET UN STAFF STRUCTURÉ AUTOUR D’ENTRAÎNEURS DU CRU, IL PARAÎT EN MESURE DE SE MÊLÉE À LA LUTTE POUR LA QUALIFICATION.
CPhoto DR ’est un parfum qu’ils n’ont pas respiré depuis très longtemps. Depuis 2010. Geoffrey Baretge était encore sur le terrain. Mais il se souvient encore comme si c’était hier de ce drop-goal inscrit par les Viennois et qui éliminait les Varois pour un petit point sur l’ensemble des deux matchs… Depuis, le Carf n’a plus jamais goûté aux phases finales, oscillant entre la cinquième place ou - plus souvent - les places moins prestigieuses, juste audessus de la ligne de flottaison. Voire pire. En 2017, les Varois conservaient leur place en Fédérale 2 grâce à l’élargissement des poules à douze équipes… « C’était dur, reconnaît le jeune entraîneur. Il y a eu des saisons où il n’y avait pas beaucoup de plaisir. Je me suis parfois demandé si j’allais continuer. » La question ne se pose plus. Tout comme ne se pose pas la question de la qualification, oeuvre d’un plumitif qui veut aller vite en besogne. « La saison n’est pas finie, rétorque l’ancien demi de mêlée. L’objectif reste de se maintenir. Les matchs sont serrés et très durs à gagner. Je n’ai pas envie de parler de qualification. »
EN PLEINE FORME
En revanche, sur le plaisir retrouvé, il est plus disert. Fort d’un recrutement ambitieux, avec l’arrivée de joueurs expérimentés en Fédérale 1 ou Fédérale 2 pour compenser les départs, le Carf a également mis en place une structure bien pensée autour du staff constitué de Geoffrey Baretge et Sébastien Prat, des enfants du club : « Nos pères ont joué au Carf, rappelle le premier. Nous avons envie de les rendre fiers ainsi que tous ceux qui suivent le club. » Outre le directeur sportif, Christophe Delporte, deux préparateurs physiques, le duo de coachs peut aussi compter sur deux assistants, Johnny et « Teuf Teuf », qui se dévouent pour effectuer les tâches ingrates mais si essentiels. « Je ne suis pas certain qu’il y ait le même état d’esprit et la même ambiance dans l’équipe sans eux, reconnaît Geoffrey Baretge. Ils font en sortent que l’équipe vive bien. »
Et ils permettent aux coachs de se concentrer sur l’entraînement et le management. C’est une des recettes du succès cette saison, avec déjà trente-quatre joueurs différents alignés dans l’équipe fanion. « Avant, on tournait à vingt-sept ou vingt-huit joueurs et nous finissions par manquer de jus… » Les Varois devraient donc être en pleine forme pour la réception de lanterne rouge ce dimanche. Et lancer au mieux la phase retour, qui doit les voir se mettre rapidement à l’abri et viser une qualification si attendue…