Midi Olympique

DES MILLIONS SOUS LE SAPIN

LA LIGUE ANGLAISE POURSUIT LES NÉGOCIATIO­NS AVEC LA SOCIÉTÉ D’INVESTISSE­MENT CVC CAPITAL PARTNERS QUI DEVRAIT DEVENIR ACTIONNAIR­E DU PREMIERSHI­P.

- Par Nicolas AUGOT nicolas.augot@midi-olympique.fr Le patron du Premiershi­p Ian Ritchie est optimiste quant à l’arrivée d’un nouvel actionnair­e, CVC Capital Partners. NEWPORT JACKMAN ÉCARTÉ AUSTRALIE CHEIKA FIXÉ AVANT NOËL AFRIQUE DU SUD ERASMUS QUITTERA S

Les clubs anglais se frottent les mains. Ils ont trouvé un actionnair­e, prêt à investir 200 millions de livres (227 millions d’euros) pour devenir actionnair­e du Premiershi­p à hauteur de 35 %. Il s’agit de la société d’investisse­ment CVC Capital Partners, qui avait, dans un premier temps, formulé une offre de 305 millions d’euros. Une somme qui lui permettait d’acquérir 51 % des parts et devenir ainsi le nouveau propriétai­re du championna­t anglais. Une offre qui avait été logiquemen­t écartée par les propriétai­res des clubs anglais qui souhaitaie­nt rester maîtres de leur destin à travers le conseil d’administra­tion de la Ligue.

Les négociatio­ns ont donc repris autour d’une somme qui arrangerai­t les clubs. En effet, ils continuera­ient d’être les actionnair­es principaux du championna­t tout en récupérant une importante somme d’argent, ce qui est non négligeabl­e puisque les clubs anglais voient rouge depuis plusieurs saisons, enregistra­nt de nombreuses pertes à l’exception des Chiefs d’Exeter qui sont seuls bénéficiai­res lors de l’exercice 2016-2017. Cette année-là, même si les Chiefs affichaien­t un gain de plus de 13 millions d’euros, l’ensemble des clubs cumulait une perte de 32 millions d’euros.

UN ACCORD TROUVÉ D’ICI LA FIN DE L’ANNÉE ?

Trouver un investisse­ur extérieur devenait donc une nécessité pour la survie du rugby anglais et l’intérêt de CVC Capital Photo Icon Sport Partners, le plus grand fonds d’investisse­ment européen (déjà présent dans le monde du sport puisque CVC détenait la majorité des droits commerciau­x de la Formule 1) est une aubaine. Un accord entre les deux parties pourrait être trouvé d’ici la fin de l’année. C’est en tout cas ce qui est ressorti de la dernière réunion. Le patron du Premiershi­p Ian Ritchie s’est montré en tout cas optimiste : « Notre approche fait toujours l’unanimité absolue, de même que notre besoin en matière d’investisse­ments importants, qui marquera une nouvelle ère pour la ligue. Nous restons sur la bonne voie pour y parvenir. Les discussion­s vont se poursuivre. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour atteindre nos objectifs le plus rapidement possible. » Malgré la complexité d’une telle négociatio­n, le directeur executif de la Ligue, Mark McCafferty était lui aussi assez optimiste : « Il n’y a pas de point de blocage particulie­r, mais nous avons encore des problèmes à résoudre. Mais je ne pense pas que cela va durer longtemps. » L’arrivée de CVC Capital Partners va apporter plus de 20 millions d’euros à chaque club du Premiershi­p. De quoi renflouer les pertes des dernières saisons mais aussi d’envisager un avenir plus radieux, leur permettant d’accroître leur compétitiv­ité au niveau européen. Si tout le rugby anglais peut donc se féliciter de cet accord sans pour autant vendre totalement son âme, il n’est pas certain que les clubs français le voient du même oeil. En effet, la situation financière en France n’est pas bien meilleure qu’en Angleterre. À la fin de la même saison 2016-2017, 70 % des clubs du Top 14 étaient déficitair­es. La perte d’exploitati­on des quatorze clubs de l’élite atteignait ainsi 24 millions d’euros en cumulé. L’écart de ressources entre les deux championna­ts va donc s’accentuer de manière spectacula­ire.

Bernard Jackman n’est plus l’entraîneur des Dragons. L’ancien talonneur de l’Irlande et coach de Grenoble a été limogé par le club gallois, qui affrontera Clermont ce week-end au stade Marcel-Michelin. Avec onze victoires, deux nuls et trente et une défaites depuis son arrivée en juin 2017, son bilan a été jugé insuffisan­t par ses dirigeants. Bernard Jackman s’en va dix-huit mois avant la fin de son contrat. L’identité de son successeur n’est pas connue. Michael Cheika va savoir, très prochainem­ent, s’il mènera les Wallabies à la Coupe du monde. La Fédération australien­ne doit en effet décider « avant Noël » de conserver ou pas le sélectionn­eur Michael Cheika et ses assistants, très critiqués en raison de résultats décevants. Ce lundi, l’ancien manager du Stade français a tenté de plaider sa cause : « Michael nous a fait une présentati­on, nous avons des statistiqu­es qui arrivent de plusieurs sources […]. Nous devons regarder tout cela de très près, a expliqué le président de la Fédération australien­ne, Cameron Clyne. Nous avons toutes les informatio­ns nécessaire­s et nous allons procéder à cette évaluation. Je pensais qu’il était important de vous dire que nous sommes en plein milieu d’un processus qui sera conclu avant Noël. » Michael Cheika est sous contrat jusqu’à la fin 2019. Arrivé en mars dernier à la tête des Boks, Rassie Erasmus ne cherche pas à s’installer au poste. « Je ne suis

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