Midi Olympique

« Nous sommes vexés »

LOÏC JACQUET - Deuxième ligne du Castres olympique

- Propos recueillis par É. D.

La semaine passée avait été très dure après la défaite contre Agen. Comment s’est passée celle-ci ?

Le mot d’ordre, d’abord, était de récupérer vu que nous avons joué le dimanche. Après, on s’est vite remis au travail. Parce que même si nous n’avons pas fait un pas vers la qualificat­ion le week-end dernier, la porte n’est pas fermée. Les chances sont minces mais tout reste possible.

Une victoire est obligatoir­e toutefois.

Oui, pour deux raisons : comptables car il est vital de prendre des points et mentales parce que nous restons sur deux défaites et que nous avons besoin de nous remettre la tête à l’endroit. Il nous faut reprendre du plaisir et on sait bien que ça passe par des victoires.

Comment préparer un match face à une équipe qui vous a mis trente points six jours avant ?

Ce n’est pas très difficile dans ces caslà. Nous sommes vexés du score. De la manière aussi parce qu’on n’a rien fait à Thomond Park… On ne peut pas se contenter de cette prestation alors on a envie de montrer un autre visage.

Mais vous deviez aussi être vexés après le match contre Agen. Traînez-vous encore cette défaite ou est-elle évacuée ?

On va la traîner un moment à mon avis… Cette déception va être difficile à oublier. Sur le plan comptable aussi d’ailleurs, il va falloir un peu de temps pour récupérer les points perdus. Mais je le répète : on se doit de gagner pour se remettre la tête à l’endroit et reprendre du plaisir.

Depuis quand vous n’en prenez plus ?

On ne va pas se mentir, c’est laborieux depuis la reprise, après la première trêve européenne. On n’est pas propres en conquête, on ne fait rien dans le jeu. Contre Agen, l’investisse­ment n’était pas acceptable… S’il y en avait contre le Munster, nous n’avons pas été précis. Il faut remettre les voyants au vert ce week-end.

La touche notamment est en difficulté. Que se passe-t-il ?

C’est simple : le week-end dernier, nous avons eu quatre touches en première mi-temps et les quatre ballons ont été perdus. Il y en a eu onze en deuxième mi-temps et nous avons fait un 100 %. Nous avons analysé ce qu’il s’était passé et l’avons travaillé dans la semaine.

Ce sont des choses qui peuvent se régler en une semaine ?

Beaucoup de choses peuvent se régler en une semaine vous savez… Mais il faut faire en sorte de trouver des solutions dans la durée et pas seulement pour un match. Nous avons essayé de travailler avec plus de précision. La touche, il faut qu’on la règle pas seulement pour ce week-end mais pour toute la saison. Ce secteur est un enchaîneme­nt de nombreux facteurs. Tous doivent fonctionne­r.

Lesquels ne marchent pas ?

C’est toujours plus ou moins différent. Ça peut être une annonce qui n’est pas bonne, un joueur qui se trompe sur un lift, un lancer trop haut ou trop bas… S’il y a une petite erreur à chaque fois, ça ne marche pas. Il faut que nous soyons tous concernés. Et tous à 100 %.

Le groupe paye-t-il la digestion du titre de champion de France à votre avis ?

Difficile à dire… Une saison est toujours faite de temps forts et de temps faibles et les grosses équipes prouvent leur valeur quand elles parviennen­t à bien gérer leurs coups de mous. On est clairement en plein dedans actuelleme­nt et on ne l’a pas bien géré puisqu’on a perdu des points à domicile contre Agen et qu’on est rentré avec les valises pleines d’Irlande. C’est simple maintenant : il faut réagir en équipe et faire en sorte que ce temps faible prenne fin samedi.

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