Midi Olympique

CHAMPION D’AUTOMNE SURPRISE

APRÈS UN MATCH BIEN CONDUIT, FACE À UN AURILLAC CERTES DIMINUÉ, LES BAYONNAIS S’EMPARENT, SEULS, DE LA PREMIÈRE PLACE DU CLASSEMENT.

- Par Edmond LATAILLADE

Même les suiveurs les plus assidus ne s’en souviennen­t pas. Depuis quand Bayonne n’a-t-il revêtu le maillot de leader ? Suffisamme­nt lointain pour que cela s’efface facilement de leurs mémoires. Alors les Bayonnais ont apprécié ce moment aussi fugitif soit-il quand le classement fluctue au gré des journées. Ce titre de champion d’automne, aussitôt relativisé par le capitaine Antoine Battut, n’est qu’honorifiqu­e même si avant le match il était dans les têtes bayonnaise­s. « Oui c’est symbolique, avance Julien Tisseron. Mais il représente six mois de boulot intense, de sérieux. Et avant le match, on espérait bien les cinq points pour s’emparer de cette première place. Au début, on ne cherchait que le top 6. C’est une première surprise pour nous. On est fier ! »

UNE MATURITÉ GRANDISSAN­TE

Pour y arriver, les Bayonnais ont d’abord dû passer par-dessus des Cantaliens, c’est vrai, diminués par des blessures. Mais sans chercher de faux-fuyants, leur entraîneur voulait saluer la performanc­e de son adversaire : « C’est une belle équipe, il faut l’avouer, disait d’emblée Thierry Peuchlestr­ade. Il y avait trop de différence entre eux et nous. » Cet écart, les Bayonnais se sont attachés à le faire sentir d’entrée. Et à mener leur barque au fil des vicissitud­es pas seulement atmosphéri­ques. Après une première période de domination incontesta­ble, les Bayonnais ont connu un relâchemen­t avant de finir très fort en inscrivant trois essais en dix minutes. « On a su remettre les choses dans l’ordre, explique Antoine Battut, même si cela a été long. » Cette réaction met en évidence la maturité grandissan­te des Bayonnais tout au long de cette première partie de championna­t. Attestée par Joël Rey : « L’équipe progresse. Ce trou d’air aurait été plus long en d’autres temps. En début de saison, on avait fixé des objectifs de travail. Petit à petit, ça prend forme. Après, on n’est qu’à la moitié du parcours. Vraiment, avec le staff, on est content de cette reprise en mains en fin de match. Les joueurs ont voulu continuer à emmagasine­r de la confiance dans ce final ambitieux. Il y a quelque temps, on se serait contenté d’un épilogue avec un goût amer dans la bouche. Là, non ! »

Cette première place n’empêche surtout pas de penser au prochain match, le dernier de l’année. « On a un statut à assumer ! » s’amuse Julien Tisseron. Alors, avec trois victoires sur ce bloc et treize points engrangés, l’aviron tentera de faire mieux que lors de la série précédente. Placés dans la même situation, forts de trois succès, les Bayonnais avaient perdu à Béziers. Feront-ils mieux, vendredi, à Aix ? Le match aura valeur d’indicateur quant aux progrès avancés. Mais une chose est certaine, l’aviron compte bien s’accrocher à cette première place.

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