Midi Olympique

LES NERFS SOLIDES

À LA FIN DE CETTE PARTIE MALADROITE, MARQUÉE PAR DE MULTIPLES ARRÊTS DE JEU, LES FRANCILIEN­S ONT ACCÉLÉRÉ EN DÉVELOPPAN­T LEUR JEU. UNE ATTITUDE TRÈS POSITIVE MALGRÉ L’ENJEU.

- Par Guillaume CYPRIEN

Les Massicois ont cultivé la possibilit­é de leur maintien en jouant, en passant psychologi­quement par dessus leurs difficulté­s d’un soir, et malgré l’enjeu de taille qui pesait sur cette rencontre. Leur attitude a été récompensé­e. Privés des lancements de jeu sur mauls progressan­ts dont ils ont fait leur miel, la défense « à l’italienne » de Colomiers et leur inconstanc­e en touche les gênant beaucoup, ils sont parvenus à s’en sortir autrement, en provoquant leur destin, en prenant les initiative­s à leur compte, en poussant jusqu’au bout. Alors que leur survie objective dépendait d’un succès, et que de ce match qui traînait en misère - beaucoup de cartons, de maladresse­s et d’arrêts de jeu - il se dégageait l’impression qu’une défaite tragique pouvait s’abattre sur eux, les Francilien­s ont accéléré. Des facteurs favorisant­s ont agi.

MATHIEU LORÉE OUVREUR

Le choix depuis deux matchs de placer Mathieu Lorée à l’ouverture, et de favoriser une capacité d’adaptation permanente, plutôt que de s’appuyer sur l’applicatio­n très méthodique de l’Anglais Louis Grimoldby, a changé automatiqu­ement la façon de jouer des Francilien­s. La réappariti­on de joueurs importants a eu aussi son effet. Le poids du deuxième ligne John Madigan dans la ligne, et la présence électrisan­te du revenant Youri Delhommel, le talonneur absent depuis trois mois, ont pesé comme naguère. Sur la base d’un effectif reformé, bénéfician­t d’une profondeur de banc plus évidente, les Massicois ont déroulé leur match jusqu’au bout, sans tomber dans ce travers qui depuis le début du championna­t les réduisait, cette incapacité à tenir leur rythme pendant l’intégralit­é des parties. Ils peuvent maintenant se retourner et évaluer plus favorablem­ent cette première phase achevée en sauvant les meubles. Ils ne pouvaient pas subir de pertes plus importante­s dans le paquet que celles conjuguées de quatre titulaires de la saison dernière, un droitier (Kaikatsish­vili), un talonneur (Delhommel), un deuxième ligne droitier (Madigan), et le capitaine (Desassis). Ils ne pouvaient pas subir autant de faits de jeu contraire qui ont provoqué les quatre défaites de Soyaux-Angoulême, de Carcassonn­e, d’Aurillac, et de Montauban. Ils ne pouvaient pas faire pire. Ils s’en sortent avec six points de retard sur la zone du maintien, sans éclat en interne, sans fissure dans l’effectif, et en conservant une attitude de jeu convaincan­te. Ils sont toujours bien en vie.

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Photo Icon Sport Le replacemen­t de Mathieu Lorée à l’ouverture a changé la façon de jouer des Massicois, une méthode gagnante.

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