ELLES VEULENT Y RETOURNER
QUELQUES ANNÉES APRÈS UNE EXPÉRIENCE DIFFICILE EN FÉDÉRALE 1, LES FILLES DE L’ESSONNE SE SONT POSITIONNÉES POUR LA MONTÉE.
Les filles de Sainte-Geneviève-des-Bois ont pris d’autorité la tête de leur groupe de Fédérale 2. Cinq matchs, cinq victoires, et cinq bonus offensifs les ont assurées de participer à la phase finale d’accession vers la Fédérale 1. Elles sont en plein boum. Troisièmes de poule la saison dernière, elles avaient achevé leur parcours en huitième de finale contre le Porc-Scuf. Quelques changements opérés à l’intersaison les ont poussés un peu plus en avant sur la scène. Le premier, essentiel : le retour aux affaires d’Alain Colas, le trésorier général de la ligue d’Ile-de-France, qui est aussi l’homme tout faire de son club, dont sa femme est secrétaire. Il avait déjà entraîné l’équipe pendant huit ans, entre 2006 et 2014.
L’ARRIVÉE DE MARIE JACKINOT
En 2013, avec l’équipe de l’époque dont il ne reste plus que quatre ou cinq représentantes, sur une année faste et un parcours en phase finale détonnant, Alain Colas et son groupe avaient accédé à la Fédérale 1 un peu à la surprise générale. Ils en étaient redescendus immédiatement, faute de pouvoir atteindre le niveau la division, en récoltant seulement trois succès durant la saison. Quatre ans après cet épisode, celui qui a entraîné toutes les équipes du club, des jeunes de l’école de rugby jusqu’à l’équipe seniors masculine, a décidé de revenir auprès d’elles, « car c’est tellement satisfaisant. Les filles sont très impliquées. Il y a toujours beaucoup de monde aux entraînements, elles écoutent, elles travaillent, elles progressent ». Avec le retour de congés maternité de la troisième ligne Marie-Charlotte Péchoux, les arrivées de quelques nouvelles, des débutantes mais qui déroulent un passé de sportives accomplies, et dernièrement, avec la signature récente de la pilier de Chily-Mazarin Marie Jackuinot, qui débutera sous ses nouvelles couleurs en 2019, l’équipe a pris une nouvelle dimension. « Je trouve que nous sommes plus forts qu’il y a quatre ans, estime Alain Colas, qui dirige le groupe avec Thierry Mérad (trois-quarts) et Patrick Danet, le soigneur qui passe ses diplômes d’encadrant. Moi, je suis réservé sur la possibilité de se positionner pour une montée. Je sais qu’il nous faudra encore ferrailler dur en Fédérale 1 pour exister. Mais les filles sont ambitieuses, et de leur côté, cela ne fait aucun doute : elles veulent y retourner. Alors oui, nous ferons tout ce qu’il est possible pour y parvenir, et si on y parvient, on ne s’échappera pas. »